L'histoire :
Juin 1925, Victor Sackville s'est déplacé à Hollywood pour y faire la rencontre d'un agent dormant, Louis Rowland, basé à Los Angeles. En effet, celui-ci aurait mis la main sur un trafic singulier : un trafic d'images. C'est en enquêtant dans les studios d'Hollywood qu'il a pris connaissance de curieuses manipulations dans les films. Malheureusement, Sackville est arrivé déjà depuis quelques temps et Rowland semble s'être volatilisé. L’agent décide d'aller à la rencontre d'une amie de longue date qui, par coïncidence, est descendue dans le même hôtel : la célèbre Elinor Glyn, devenue depuis peu scénariste à succès. Elle connait le tout Hollywood et n'a aucun mal à lui organiser une rencontre avec Mr Fulton, monteur à la Galactic Pictures, studio où Rowland aurait fait son étrange découverte. Fulton, qui n'a jamais vu Rowland, envoie Sackville dans un autre atelier de montage de la compagnie pour y rencontrer un certain Chavez. Ce dernier a effectivement rencontré Rowland et lui propose de rencontrer Diego, avec qui Rowland avait sympathisé. Le rendez-vous a lieu le soir même, dans un pub. Diego remet alors à Sackville une enveloppe laissée par Rowland en cas de malheur. Dès la sortie du bar, Sackville est assommé par un malfrat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Victor Sackville, c'est fini... Le trio Francis Carin, François Rivière, Gabrielle Borile, très résistant au temps, aura accumulé 23 albums en un peu plus de 20 ans. Les collectionneurs pourront se réjouir de boucler enfin cette série, une sorte de relique dans le genre. Ce sera loin de sa terre natale que Victor terminera son activité d'agent secret de l'entre-deux-guerres, puisque cette dernière action originale se déroule aux USA, là où ça bouge : Hollywood. Le décor planté, les scénaristes nous embarquent dans une sombre histoire de manipulation de films et d'hypnotiseur malveillant. Cette trame intéressante a pourtant du mal à convaincre, ne serait que parce que les auteurs ne font guère preuve d'imagination pour mettre en œuvre leur scénario, largement boitant. L'histoire avance péniblement, dévoilant au fur et à mesure un mystère qui s'avère finalement plutôt fade. Le dessinateur Francis Carin s'en tire bien, comme d'habitude, se donnant le mal nécessaire pour reconstituer avec bonheur, à l’aide de sa ligne claire, l'ambiance trépidante des studios de cinéma des années 20.