L'histoire :
Yakari et ses deux amis – Arc-en-Ciel et Graine-de-Bison – s’amusent à faire la course à dos de poneys à travers la grande prairie. C’est Arc-en-Ciel qui gagne cette fois, déclenchant la frustration de Graine-de-Bison, persuadé d’être le meilleur cavalier. Il le prouve en se mettant debout sur la selle de sa monture. Mais le poney n’apprécie guère et le fait chuter. Cette fois, Graine-de-Bison est bien énervé. Même au tir à l’arc, il finit dernier, et c’est encore Arc-en-Ciel qui met le plus de flèches dans la cible. Quelques jours plus tard, les trois enfants repèrent une immense fumée de poussière, provenant de la migration d’un gigantesque troupeau de bisons. Cette fois, Graine-de-Bison a bien l’intention de prouver qu’il est le meilleur chasseur. Il s’approche discrètement d’un gros mâle et grimpe soudain sur son dos en escaladant sa toison et en empoignant ses cornes. Le bison panique et déclenche une cavalcade désorganisée de tout le troupeau. Yakari monte rapidement sur Petit-Tonnerre pour tenter de venir en aide à son ami, mais le tumulte n’aide pas. Graine-de-Bison finit par chuter lourdement au milieu du troupeau qui galope, puis piétiné par de nombreuses bêtes. Yakari et Arc-en-Ciel le ramènent inconscient sur un brancard au village. Le sort de Graine-de-Bison dépend désormais de son animal totem. Mais quel est-il ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les lecteurs de Yakari savent que l’animal-totem de l’enfant sioux est l’aigle royal, incarné dans la série par « Grand Aigle ». Celui de sa copine Arc-en-ciel est Nanabozo, le lapin géant. Mais quel est celui de Graine-de-Bison, le copain indien souvent rival et doté d’un caractère de cochon ? Non, ce n’est pas le cochon, mais la couverture de ce 42ème opus (et son nom composé) vous donne(nt) un indice probant. La définition de l’animal-totem de Graine-de-Bison, durant son coma passager, sera le sujet central de cet épisode. Désormais scénarisé par Eric Giacometti, après un passage par Joris Chamblain (tomes 39 et 40), cet épisode de Yakari se montre d’un grand classicisme. L’aventure s’inscrit dans de grandes cases, avec peu de dialogues. Elle embrasse la traditionnelle quête initiatique et satisfait à tous les « passages obligés », sans incartade… ni grande originalité. A 78 ans, Derib reste au dessin, généreux, reconnaissable entre mille et appréciable depuis le premier tome de la série en… 1973. Le petit indien fêtera l’année prochaine ses 50 ans ! Le dessinateur suisse magnifie les bisons et l’immensité des paysages du Far West (ici, la grande prairie, un désert et une oasis enfermée dans un cirque montagneux). Il est aussi l’un des derniers à oser faire des incursions de cases rondes dans son découpage de cases.