L'histoire :
Yakari galope sur le dos de Petit Tonnerre, lorsqu’ils sont abordés par Grand Aigle. Le majestueux volatile qui lui sert d’animal-totem lui demande de l’aide. En effet, un aiglon est en danger : il s’est assommé lors de son premier envol et il tombé au fond d’une crevasse. Il y est toujours et, sans doute blessé, il ne peut en sortir par ses propres moyens. Yakari enfourche aussitôt le dos de Petit Tonnerre, en direction des « Serres de l’aigle », tels que les indiens appellent ces falaises. Chemin faisant, ils passent à côté du barrage des castors qui s’inquiètent : le garnement Tilleul n’est pas réapparu depuis le matin. Mais Yakari est trop pressé pour entendre cette info. Ce n’est que plus loin, en traversant une rivière, qu’il a la surprise de se retrouver face à Tilleul qui cherche à lui faire une farce. Yakari le gronde un peu, de s’être autant éloigné de chez lui. Il décide d’emmener le petit castor avec lui jusqu’aux Serres de l’aigle, afin de ne pas le laisser seul. Une fois arrivé au pied du massif rocailleux, Yakari et Tilleul abandonnent Petit Tonnerre lorsque l’escalade devient trop technique pour le poney. Ils se mettent alors en quête de trouver la crevasse dans laquelle est tombé l’aiglon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Yakari est une série de BD culte d’aventures en terres indiennes, qui se destine aux enfants. Elle leur inculque l’entraide, la tolérance et le respect de la nature et des animaux. Certes, ces valeurs fondamentales sont respectées dans ce 41ème opus qui n’est curieusement pas scénarisé par Joris Chamblain, le scénariste qui a officiellement repris les rênes de la série au tome 39, mais par Xavier Giacometti qui a réalisé la production sortie sur grand écran en août 2020. Certes, Yakari se partage la vedette avec les trois autres animaux emblématiques de la série : Grand Aigle, le poney Petit Tonerre et l’intrépide castor Tilleul. Certes aventure rime avec nature ; et émotion rime avec frissons. Mais étrangement, pour qui connait la série, cet épisode se révèle d’une grande fadeur. Au risque de le déflorer, jugez-en par le pitch : avec l’aide de Tilleul, Yakari sauve un aiglon coincé au fond d’une crevasse. Voilà. Plus que simple, c’est bateau. La gratuité du propos s’accompagne heureusement toujours d’un dessin signé Derib. La bienveillance, le dynamisme et l’élégance de son trait transpirent toujours des planches et du découpage aéré de ce grand monsieur du 9ème art. Cette parenthèse faite, rendez-nous Joris Chamblain !