L'histoire :
Les humains et le sexe, c'est une histoire d'amour qui dure depuis fort longtemps. Tout a commencé quand un petit groupe d'hominidés s'aventure hors de la forêt pour amorcer la grande épopée humaine. Leur morphologie évolue alors. Quatre grandes innovations vont signer le passage à la sexualité des humains : la disparition de l'oestrus (chouette, on peut niquer toute l'année), la fin de l'os pénien (l'homme bande sans tuteur avec un pénis, plus grand, plus gros, plus fort et plus solide), l'invention du sentiment amoureux et aussi (malheureusement), la domination masculine. La façon de pratiquer le sexe va changer beaucoup de choses. L'homme de Cro-Magnon dessinera le corps de la femme nu dans ses peintures rupestres. La Bible s'emparera du sexe en y ajoutant une bonne dose de morale et de frustration avec la fameuse parabole d'Adam et Ève, le serpent, symbole phallique dans le jardin d'Eden. Ève, la coquine, qui désobéit et cède au péché originel. Une histoire qui plonge les femmes sous la domination masculine et qui aujourd'hui encore les met dans une position inconfortable vis-à-vis de la notion de plaisir charnel...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe, sans jamais avoir osé le demander ». Ce titre de ce film de Woody Allen illustre parfaitement la teneur d'Une histoire de sexe qui passe en revue le sexe, sous toutes ses formes, un pèle-moule qui va de l'adultère à la sodomie en passant par la fameuse ceinture de chasteté, Adam et Ève, le puritanisme ou l'éonisme. Édité il y a un an sous le titre Sex Story, cet ouvrage reparaît aujourd'hui en format souple dans une version augmentée en noir et blanc avec une jaquette poster. Philippe Brenot, psychiatre, anthropologue et directeur des enseignements de sexologie à l'Université Paris Descartes, pose une narration équilibrée entre anecdotes historiques et humour. Saviez-vous que Cléopâtre est une grande spécialiste du blowjob et qu'elle serait l'inventrice du godemichet ? Connaissiez-vous le goût immodéré d'Henri IV pour la gente féminine, il comptait pas moins de 73 maîtresses officielles qui lui donnèrent 22 enfants ? Loin de raconter les passions des monarques, il revient aussi sur l'évolution des mœurs face à la religion (chrétienne en l'occurrence). On apprend tout en s'amusant. Le bonheur en mode Q ! Laetitia Coryn envoie la purée avec son trait expressif, ce qui donne au récit une vraie fraîcheur face à la masse immense d'informations, accessible à toutes les bourses. A lire avant d'aller faire dodo et d'honorer sa moitié !