L'histoire :
Desmond Miles, un séduisant barman, se retrouve, bien malgré lui, sujet d’expérience derrière les murs des établissements Abstergo. Contraint par la force, il est en effet placé dans une étrange machine, l’Animus, qui permet à ses ravisseurs de fouiller l’ancestral patrimoine génétique de sa mémoire. Car Desmond est l’un des descendants de la longue dynastie des Assassins. En fouinant dans cet immémorial passé, l’occulte commanderie templière qui l’a enlevée cherche à mettre la main sur un secret qui lui permettrait de dominer le monde. Aidé par Lucy qui mène un double jeu, Desmond parvient à s’échapper pour mettre cette fois ci sa mémoire au service de sa propre caste. A bord d’un camion équipé d’un appareil en tous points identiques à l’Animus, Desmond se livre à de nouvelles expériences le ramenant vers Aquilus, son ancêtre romain… Laissé pour mort par le général Gracchus, le mercenaire doit la vie à son cousin Accipiter. Ce barbare qui, avec ses troupes, vient de défaire l’armée du général, le remet bientôt sur pied. Puis il le laisse chevaucher vers Lugdunum, en ayant pris soin de lui confier un précieux objet. En regagnant sa ville, Aquilus n’a qu’un objectif : découvrir le traitre qui l’a livré au poignard du général romain… Pendant qu’il redécouvre ce passé, Desmond et ses compagnons sont pris en chasse par leurs ennemis Templiers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que les hardcore gamers vont encore devoir ronger leur frein quelques mois avant de pouvoir se mettre sous les pognes le 3e chapitre d’un des plus fameux titres tournant sur XBox 360, les mordus du phylactère sont, quant à eux, servis. Ce 2e tome tient en effet toutes ses promesses : parfaitement respectueux de l’univers du jeu et scénaristiquement huilé pour fonctionner indépendamment. Le corpus même de l’intrigue ne fait, certes, pas de miracle et pour ce qui est de la trame générale, on n’avance que très légèrement. Pas question de se montrer prolixe, par exemple, sur les véritables raisons qui animent « dans le présent » Templiers et Assassins. L’opus se contente, de ce point de vue, d’une « simple » course poursuite avec échanges de coups. Néanmoins, tout est parfaitement dédié à l’action et les ponts mis en place entre « vies antérieures », présent, jeu et 1er tome sont habiles et parfaitement maitrisés. Ainsi, la brindille d’intrigue mise en bouche lors du 1er chapitre présentant l’ancêtre Aquilus est très largement poursuivie ici. Autonome, nourrie par un petit suspens et du rythme, elle offre en outre quelques clefs à Desmond, à qui la fouille du patrimoine génétique ancestral (via le fameux Animus) donne une judicieuse épaisseur au fil de l’action. Sans jouer la surprise, Eric Corbeyran maîtrise les contraintes avec brio : coller au jeu en proposant un vrai scénario de bande dessinée. Du reste on se laisse assez rapidement et facilement capter par cette adaptation. Graphiquement, l’ensemble est de bonne facture. Cadrages, mouvements, postures sont de perpétuels et savoureux clins d’œil au jeu. Bref, un exercice en duo parfaitement maitrisé et donnant envie. A suivre…