L'histoire :
Italie, VIe siècle après Jésus Christ. La meute de l'enfer s'est réfugiée dans une grotte pour prendre du repos, tandis qu'un temps morne et pluvieux s'est abattu sur la campagne. Harane et Camarinée se réchauffent l'un à l'autre et « 3 mains » songe à leurs péripéties récentes : depuis que l'Oiseau a invoqué le Pouvoir de Toth, ils rajeunissent de jour en jour. Jusqu'où cela les mènera t-il ? Ils paraissent maintenant si jeunes... à peine une vingtaine d'années. Pendant que ce petit monde est en train de déprimer, Triada l'archère s’en est allée chasser. Les 3 acolytes finissent par sortir de leur tanière improvisée pour attendre leur amie à l'abri d'une ruine dominant la plaine. Soudain, 3 cavaliers approchent. Il est trop tard pour se cacher. Arrivés sur place, ils exigent de ces « jeunes gens » de déposer armes et armures, qui ne sont pas de leur âge... Ils auront alors la vie sauve. Evidemment, la meute ne l'entend pas ainsi et un combat sanglant s'engage. Cependant, alors qu'ils se battent, leurs armes et protections, y compris le Casque de l'Aigle, ne résistent pas aux coups et se brisent nets par un sort mystérieux. Ils ne doivent la vie qu'au retour inopiné de Triada…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 4e et dernier tome est hélas à l'image des trois premiers opus. Alors que l'ambiance « chute de l'Empire Romain » est assez bien rendue et plutôt plaisante à découvrir, le scénariste Philippe Thirault nous balance malgré tout une succession de faits et gestes, tantôt magiques, tantôt terre à terre, mais qui paraissent, à peu d'exception, plutôt arbitraires. Quant à cette fin, elle est tout aussi arbitraire. Après avoir élaboré une base scénaristique d’heroïc-fantasy hors normes, on se demande bien ce qui a pu pousser Thirault à dérouler une aventure si linéaire, ces personnages archétypés, tout cela pour en arriver là. Au final, le tout ressemble beaucoup à un rêve qui se construit gratuitement, au grès de nos souvenirs, pour se terminer brusquement, sans plus de sens. Kovacevic, qui avait repris le troisième tome après le départ de Hojgaard, n'a pas souhaité poursuivre la réalisation de ce dernier album (une décision liée aux difficultés financières des Humanos). Roman Surzhenko, inconnu en France, mais pas dans son pays (la Russie), en assure donc la reprise graphique. Ce dernier arrive à proposer un dessin qui ne dénature absolument pas la série. Il faut dire que le rajeunissement progressif des personnages principaux lui facilite plutôt la tâche…