L'histoire :
Réunis par le sorcier Epidemnos, les 5 membres de la meute de l’enfer se sont mis en quête du fabuleux trésor « le tribut des dieux », pour le compte de l’impératrice Théodora Augusta. La première étape de leur périple passe par un temple hanté en Lybie, où ils doivent récupérer la clé de la porte des enfers. En venant à bout de la sorcière qui hante les lieux , Epidemnos (il lui a mangé la langue !), appelé également « l’oiseau », devient lui-même la clé. Or, bien plus qu’une clé, il a désormais acquis un pouvoir incommensurable qu’il contrôle difficilement : celui de réveiller les morts. Ainsi, partout sur la route qu’emprunte la meute, l’oiseau fait renaître la haine dans le cœur des bédouins, qui se mettent à se rebeller contre les « vandales », c'est à dire les barbares qui occupent alors leur territoire. Mais plus grave encore, il réveille involontairement l’esprit du 6e membre de la meute, Moundhir le Harith, jadis assassiné par ses 5 anciens camarades ! Une tempête de vengeance éclate alors que la meute a entamé la traversé de retour vers Rome…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur le même moule que le premier épisode, la meute traverse les épisodes fantastiques sans que cela nous bouleverse outre mesure. Régulièrement des armées de zombies se réveillent et invariablement la meute les extermine à grands coups d’éclairs dans la face… Le scénario est aussi palpitant qu’une partie de jeu vidéo du type Diablo : on y extermine la vermine à tour de bras et quand la jauge de vie baisse un peu trop, on boit une potion de guérison. Tantôt l’aveugle recouvre la vue, tantôt sa double fracture ouverte se guérit en 10 mn, tantôt le manchot récupère sa main… Bref, même entrecoupée de flashbacks qui nous éclairent sur le passé des membres de la meute, la trame linéaire de ce second volume peine à rendre cette quête véritablement passionnante. C’est dommage car le dessin réaliste du danois Christian Højgaard a les atouts nécessaires pour mettre en relief la bestialité de cette aventure barbare. Partisan d’un style de dessin issu des comics américains (il a notamment collaboré outre atlantique au mensuel DC Comics), le dessinateur n’a pas son pareil pour faire fuser les lames des glaives dans la sueur et le sang. Dommage…