L'histoire :
Dans un bordeaux méconnaissable, Eustache et Mouche forment le réseau Bombyce, une équipe de cambrioleurs qui se sert des toits et des câbles qu'ils ont fixés pour commettre ses méfaits. Alors que le duo de voleurs cambrioleurs dévalisent le coffre fort du Baron d'Harcourd, ils mettent la main sur la bobine d'un film qui n'est autre qu'un snuff movie engageant les notables de la ville. Alors que le réseau Bombyce pense échanger la bande contre de l'argent, ceux-ci se font surprendre par les hommes de main du Baron qui blessent gravement Mouche. Eustache trouve refuge chez Zibeline une prostituée dont il est amoureux, portant son ami dans les bras. Celle-ci les emmène chez un médecin illégal qui réussit à sauver le blessé. Zibeline quitte ce beau monde pour aller travailler. Le problème est que cette fois-ci, elle est engagée comme actrice d'un film un peu spéciale. Lorsqu'Eustache l'apprend, il se rend très vite sur le lieu mais réussira-t-il à la sauver ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amateurs de mondes décalés et plus généralement de steampunk, vous devez déjà connaître Le réseau Bombyce. Cette série a débuté en 1999 sous la plume d'Eric Corbeyran et les crayons de Cecil, et s'est enfin achevée en 2010. Durant les 146 pages de cette édition intégrale, nous suivons les péripéties d'Eustache et de Mouche, deux voleurs qui se servent de câbles situés sur les toits de la ville pour commettre leurs méfaits. La problématique est posée lorsqu'un casse les amène à mettre à jour un sombre trafic de snuff movies géré par des notables, ce qui leur confère le statut d'ennemis publics. Le récit de Corbeyran (créateur du Chant des Stryges) est intéressant. Les personnages possèdent un passé douloureux qui est divulgué goutte à goutte. Le genre a suffisamment plu à Corbeyran pour que quelques années plus tard, il revienne au steampunk avec Le régulateur. L'histoire est savamment mise en scène par un dessinateur débutant à l'époque et confirmé à la conclusion de la série. Les cadrages et les détails des traits de Cecil sont absolument sublimes. Les protagonistes sont parfaitement ciselés et les décors fourmillent de petites attentions, un vrai travail d'orfèvre. Si vous n'avez pas encore lu Le réseau Bombyce, cette intégrale en coffret à l'édition très soignée vous fait déjà de l’œil !
