L'histoire :
Albino, Technopère Suprême et nouveau Moïse des temps futurs, conduit toujours un demi million de jeunes pan-technos vers la galaxie promise. Mais l’espace sidéral est semé d’embûches. Après avoir survécu aux ouragans de plasma, aux attaques pirates et aux planètes végétales dévoreuses de cerveaux, la communauté d’Albino doit faire face à des nuées d’astronefs fous. Ces milliers de millions de machines absurdes, n’obéissant qu’à une logique de démence, se mettent à ronger leur vaisseau de toute part. Usant de son pouvoir suprême, Albino pénètre alors au cœur du robot cerveau, pour remettre de l’ordre dans l’anarchie de ses circuits. Ce travail accompli, toutes les machines s’agglutinent en ordre pour former une planète géante, susceptible d’accueillir la vie dans des millénaires. Une fois ce détail réglé, Albino rejoint sa cellule pour y poursuivre la dictée de ses mémoires en compagnie de son fidèle Tinigrifi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le sixième opus de cette série fleuve, les séquences d’effets spéciaux se succèdent toujours, entremêlés en deux récits. Celui, au présent, de la quête d’Albino vers la galaxie promise, et la dictée de ses mémoires, narrant les péripéties galactiques de sa petite famille nucléaire. Rares sont les séquences enchaînées. Le ton adopté ressemble plus à celui des récits de la mythologie, comme une succession de tableaux autonomes, qu’à celui du genre SF – disons – plus traditionnel. Pour la sixième fois, l’imagination folle et débridée d’Alexandro Jodorowski propose une succession d’aventures parfaitement insolites. Ça pourrait encore durer longtemps à ce rythme de croisière. Les travaux d’Albino s’accumulent et ressemblent de plus en plus à ceux d’Hercule, en plus fastoches. Car Albino peut tout. Il a acquis un tel pouvoir qu’il est devenu un Dieu. Où est l’intérêt de suivre les aventures d’un héros qui n’a pas d’obstacle ? Graphiquement, le dessin de Zoran Janjetov et la colorisation informatique de Fred Beltran (Megalex) se complètent toujours admirablement, même si cette fois le lettrage des bulles n’est pas des plus réussis. Bref, à l’issue de ce 6e épisode, la petite famille est enfin réunie et on nous annonce que le cycle se conclura à la fin du huitième...