L'histoire :
Durant la seconde guerre mondiale, les nazis ont envahi les rues de Paris. Ils sèment la terreur et le désespoir parmi la population. Une petite troupe de saltimbanques menée par Pietrolino se refuse de subir la tyrannie. Ils proposent un spectacle aux gens dans les bistrots et le numéro de mime qu'exécute Pietrolino emballe généralement tout le monde. Mais cette fois, Colombella, qui accompagne Pietrolino, fait de l'œil au patron du bistrot qui voit la représentation de Pietrolino de mauvaise augure. En cachette, il dénonce aux nazis le spectacle en cours. Les soldats arrivent pendant la représentation et attendent la fin du spectacle pour arrêter le mime. Afin de punir Pietrolino avant son arrestation, l'officier nazi lui écrase les mains, de façon qu'il ne puisse plus s'en servir. Ainsi, Pietro et Simio se retrouvent à casser et charrier des cailloux dans un camp de prisonniers. La vie est dure, mais Pietro, malgré son handicap, fait la pantomime pour que Simio trouve la détention moins pénible. Un jour, une voiture arrive au camp, transportant à son bord de nombreuses femmes pour les officiers. Pietrolino aperçoit alors Colombella et l'infâme patron du bistrot...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Humanoïdes associés sortent en intégrale la belle histoire du mime Pietrolino imaginée en 2007-2008 par Alessandro Jodorowsky. C'est en réalité à la demande de Marcel Marceau que fût imaginée cette histoire de Pietro. Un bel hommage pour ce grand homme de spectacle et le mime qu'il fût. Une histoire réussie, pleine de poésie et de mélancolie, qui raconte la vie d'un saltimbanque meurtri dans sa chair par la dureté de son époque. Un handicap qui le prive de son talent de mime et qui, par la force des choses et la persévérance de son ami Simio, va être surmonté pour que continue le spectacle. Ainsi, Pietrolino deviendra clown au nez rouge, portant des gants de boxe afin de frapper les mauvaises gens. Cette histoire nous plonge dans l'univers du cirque et du spectacle en général, enluminé de belle manière par Olivier G. Boiscommun. Les traits de chaque personnage apparaissent sur les visages comme profondément marqués pour mieux décrire les sentiments endurés. L'atmosphère transmise dans la douceur du dessin retranscrit parfaitement la poésie et la tristesse. Cette intégrale comprend les deux tomes, reliés en un seul.