L'histoire :
Alerté par un mystérieux signal de détresse, l’USS Nebraska, sous-marin nucléaire américain, s’engage au fond d’une gigantesque faille rocheuse. Là, l’équipage découvre l’entrée d’un sanctuaire antédiluvien. Ils y envoient une première équipe de reconnaissance… qui ne donne aucun signe de vie sitôt la porte du sanctuaire refermée. Le commandant décide alors d’aller sauver ses hommes en prenant la tête d’une seconde équipe. A l’intérieur du sanctuaire orné d’inquiétantes sculptures sumériennes, ils sont immédiatement pris en chasse par une créature démoniaque. Au même moment, une folie meurtrière s’empare des membres de l’équipage. Sabordé par l’un d’entre eux, le sous-marin est en péril. Les officiers se disputent deux alternatives. Les plus égoïstes veulent s’enfuir à bord d’un bathyscaphe ne pouvant contenir que 5 personnes, et laisser l’équipage périr dans l’implosion du submersible. Les autres optent plutôt pour une hypothèse plus hasardeuse : percer la cloison supérieure de la faille et faire sortir tout le monde… en plein cœur du désert lybien ! Ils sont encore bien loin d’imaginer la véritable problématique de leur situation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Raaah enfin ! Les dernières planches du précédent volume avaient laissé les lecteurs en proie à un suspens insoutenable. La sortie de ce troisième et dernier volume était donc attendue avec la plus grande impatience ! Le dénouement est à la hauteur du reste de la trilogie : scotchant ! Impossible de sortir de l’atmosphère angoissante mise au point par Xavier Dorison (Le troisième testament, Prophet…). L’action alterne entre l’intérieur d’un sous-marin nucléaire sur le point d’imploser au fond d’une faille abyssale (gargh), et l’intérieur d’un sanctuaire où un démon d’une force prodigieuse vous a pris en chasse (re-gargh). En outre, le récit est savamment rythmé et brillamment mis en images. Pour ce faire, Christophe Bec s’appuie sur des photos et reproduit l’apparence d’acteurs américains adeptes du genre (June = Johnny Dep, Mike = Bruce Willis…). Même si les personnages ne sont pas toujours évidents à distinguer, le réalisme absolu de son graphisme ajoute beaucoup à l’angoisse qui se dégage de la série. La colorisation d’Homer Reyes, américain entraîné à travailler sur des comics, ajoute encore à ce rendu dantesque. Bref, que du bon, à réserver aux amateurs de sensations fortes !