L'histoire :
Darius est l’empereur d’Occident. Il règne sans partage sur de nombreux peuples et son pouvoir s’étend bien au-delà de l’horizon. Cependant, pour en finir avec la guerre qui a construit son royaume, il doit mener un dernier combat. Les armées barbares se sont massées à l’est. Leur défaite signifierait le retour de la paix dans tout l’Empire. Parmi ses généraux, Dante est le plus grand. Dante qui, avec Jeanne alors enfant, lui a sauvé la vie. Aujourd’hui, les deux enfants sont devenus les guerriers les plus adulés du peuple. Leurs cœurs ne battent que l’un pour l’autre et leur amour a porté ses fruits dans les entrailles de Jeanne. Darius confie alors à Dante le commandement de sa première armée. Le couple part, malgré les réticences de Jeanne, bientôt mère, à la tête d’une foule de guerriers. Cependant, quelles sont les intentions de Darius lorsqu’il retarde exprès les renforts censés épauler les siens dans cette bataille ? Pourquoi sacrifie t-il son plus grand général ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Totendom est une œuvre noire, éminemment romantique et grandiloquente. Le scénario de Gabriel Delmas est hélas un peu vide en substance. On a plus l’impression de survoler l’album et d’être un témoin éthéré de cette histoire que de se sentir impliqué par le récit et les personnages. Par leur recherche constante de l’effet de style, les dialogues en font un peu trop et nous maintiennent à distance respectueuse. Au dessin, Robin Brecht possède un graphisme qui rappelle immédiatement celui d’Alex Alice dans le Troisième testament. Ce dernier s’est d’ailleurs occupé de la superbe couverture de ce premier tome, réalisé à la peinture et véritable toile de maître. Sombres et grandioses, les planches du dessinateur nous plongent dans un monde trop sérieux d’armes et de guerriers magnifiques et puissants. L’encrage fort et les couleurs délavées renforcent encore cette impression de noirceur, et seul le rouge (sang) apporte un peu de luminosité à l’ensemble. Totendom reste donc une œuvre froide dans laquelle on a bien du mal à rentrer.