L'histoire :
Qui cherche à éliminer les Trigs, cette poignée de surhommes qui, il y a 10 ans, ont débarrassé la terre d’une invasion extraterrestre de Fyrs ? Arès, aux facultés de faire exploser tout ce qu’il touche, et Medb, qui a le pouvoir de dialoguer avec tout ce qui est électronique, concentrent à eux deux tous les soupçons de l’Amfed. Alors qu’ils sont en fuite, Vulcain, un troisième Trigs, les aide à partir d’une station orbitale reliée à la terre par un solide câble. Mais alors qu’Arès et Medb tentent de rejoindre Vulcain dans son « pavillon céleste », un attentat fait exploser l’ascenseur à grande vitesse qui se déplace le long du câble. En chute libre à travers l’atmosphère, ils parviennent à parachuter en douceur leur cabine dans une « xénozone », une sorte de jungle dévastatrice à expansion ultra rapide, où prolifèrent les quelques Fyrs survivants. De là, ils pénètrent dans un bâtiment intact, où ils finissent par retrouver l’agent Reyes de l’Amfed ainsi que deux autres Trigs : Kali, qu’ils croyaient morte, et Visvakarma qu’ils tenaient responsable de leur cavale. Ce dernier leur dévoile alors que c’est Vulcain qui tire les ficelles, du haut d’un pavillon céleste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome referme de manière un peu laconique l’aventure des Trigs, qui aurait sans doute mérité un traitement narratif et graphique différent. Le suspens ne prend pas vraiment autour Vulcain et Visvakarma, qui se refilent tour à tour la responsabilité du bazar ambiant… Et le scénario se conclue rapidement, en oubliant d’éclairer de nombreuses zones d’ombre (quid des Fyrs ? quid des xénozones ?). Pourtant, en mêlant des pouvoirs de superhéros dans la droite lignée des comics américains à une invasion extraterrestres et aux technologies du futur (les nanotechnologies), les concepts de science-fiction de James Hudnall sont excellents et bienvenus dans le paysage du 9e art franco-belge, qui a tendance à être stéréotypé. Or, tout au long des 3 tomes, le graphisme de Marc Vigouroux demeure vraiment « difficile d’accès ». Certes, en faisant la part belle à l’action dans le vide interstellaire, ses cases dénuées de décors passent nettement mieux et ce troisième épisode est sans doute le moins choquant, visuellement parlant. Mais les visages douteux et les proportions corporelles difformes restent tout de même légion (Arès et Reyes à la p.11, qui concentre à elle seule l’ensemble de ces soucis graphiques). Si cela peut s’apparenter à une touche propre au dessinateur, l’ensemble s’adapte difficilement au style réaliste de la série. Une déception…