L'histoire :
Vous débarquez sur un rivage enneigé près du village de vikings où est retenue la fille du roi Orc du comté de Nekashu, et entrez directement dans le vif du sujet en choisissant le personnage que vous incarnerez pour cette aventure. Une fois cela fait, il vous faut décider comment pénétrer dans le village sans vous faire remarquer. Malheureusement, ni votre agilité, ni votre ruse, ne vous permettent d’échapper aux gardiens. Et vous vous retrouvez bientôt devant le roi des vikings, qui semble prêt à se débarrasser de vous de manière radicale, en séparant votre tête du reste de votre corps… A moins que vous ne lui exposiez clairement les raisons de votre présence en ses terres ? Garder le silence ou lui tenir tête ne mène à rien. Vous lui avouez finalement la vraie raison de votre mission : délivrer la princesse Gargea. Surpris de l’intérêt que vous portez à cette abominable créature, il semble prêt à vous libérer tous autant que vous êtes… Mais à une condition, bien sûr, et celle-ci est simple, à défaut d’être sans danger : débarrasser le village de la menace des quatre dragons qui vivent non loin de là, en ramenant leurs têtes au roi des vikings.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans Chevaliers 2, vous aviez passé un accord avec le prince Nekashu pour délivrer la princesse orc. C’est ainsi que, dès la première page de Chevaliers 4, vous entrez au cœur de l’action en arrivant aux portes du village où elle est retenue prisonnière. Shuky et Novy ne s’en cachent pas : l’espace est restreint (96 pages). Alors pas de pertes de temps en fioritures qui planteraient le décor, c’est l’aventure qui démarre dare-dare, par l’assaut du village viking. Le trait plein de bonhommie de Waltch s’accorde avec l’espièglerie des scénaristes, qui glissent clins d’œil et interpellation du lecteur tout au long d’un album où le sérieux d’une aventure périlleuse est équilibré par le ton léger qu’ils imposent. Le registre « gros nez » fait le reste pour ce qui est des personnages. Les paysages, souvent simples d’aspect, recèlent régulièrement des indices cachés, sans lesquels toute progression est impossible. L’observation et la patience seront d’une aide précieuse dans de nombreuses situations pour résoudre les énigmes, sans quoi, le héros tourne en rond et l’intrigue reste au point mort. Comme lorsque l’on s’obstine à prendre les mauvais chemins et que la répétition des vignettes devient rébarbative. Les différents casse-tête sont toujours d’un niveau assez ardus, surtout pour quelques-uns dont l’intitulé sibyllin est en soit une énigme… Les indices, parfois clairs, parfois non, seront utiles pour les plus attentifs (et réceptifs) à la tournure d’esprit des auteurs. Les runes et les références à la mythologie viking apportent des ingrédients utiles à l’atmosphère et permettent une meilleure immersion dans les terres du nord où se déroule l’action. Enfin, les deux dénouements possibles, à l’opposé l’un de l’autre, offrent au lecteur le loisir de prendre pied dans une carrière de preux chevalier ou au contraire de Sombre chevalier, prochain titre de la série, annoncé pour l’année 2016. Le destin des joueurs qui auront opté pour l’option la moins évidente au départ sera scellé… A vous de voir!
