L'histoire :
Oklahoma Boy est un jeune garçon vivant avec son père dans une petite bourgade des Etats-Unis. Il voue une dévotion totale envers Dieu, n'hésitant pas à multiplier les sacrifices et les prières, afin de trouver le Salut. Le problème est qu'avec un engagement aussi poussé, le jeune garçon peine à accepter les enseignements à l'école. Par exemple, alors que la maîtresse en parle à son père, celle-ci est envoyée paître. Dès lors, Oklahoma boy ne recevra de leçons que de son paternel. A l'église, les deux hommes sont toujours devant. Mais le jeune garçon fait (une fois encore) une crise d'épilepsie, et en arrivent à être désormais interdits d'église. Cela n'est pas très grave car lorsqu'Oklahoma se balade, il rencontre d'autres enfants et comprend que leurs parents sont de parfaits pêcheurs. Son père lui raconte même avoir vu, une nuit, une bande d'hommes masqués, tuer et pendre des hommes à la peau noire, en prônant leurs actes autours de gigantesques croix…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découvert l'an dernier avec Bjorn le morphir, Thomas Gilbert publie cette histoire originale, qui risque d'étonner plus d'un lecteur, sous l'égide du nouvel éditeur Manolosanctis. En mettant en avant un garçon obsédé par la religion et la foi, on pouvait s'attendre à une critique acide et savoureuse de l’extrémisme, mais la démarche est loin d'être aussi limpide qu'espérée. Au fur et à mesure de son récit, le jeune garçon s'isole des autres et découvre que certaines vérités sont bien cachées. Intéressant de prime abord, Oklahoma Boy laisse avec un curieux sentiment d'inachevé une fois la lecture terminée. Point de véritable critique ici, seulement quelques pistes sont évoquées et les gros clichés répondent trop présents (le KKK notamment). Dommage, car les dessins sont dans la lignée de la « nouvelle vague » : un trait fin et aléatoirement détaillé. Que ceux qui s'attendent à un récit ambitieux passent leur chemin : Oklahoma Boy n’est qu'un titre divertissant, au final bien classique. Dommage.