L'histoire :
Colette a faim. Et quand elle a faim, elle n’est plus bonne à rien. Avec son amie Missy, elle décide de manger au restaurant. Un homard sinon rien ! Les deux compagnes se rendent au Cancale, dans un bon restaurant de bord de mer. Le serveur est ravi de recevoir une écrivaine aussi reconnue. Il est en revanche beaucoup moins aimable avec Missy et lui montre bien qu’il ne sait s’il doit l’appeler monsieur ou madame. Qu’à cela ne tienne, les deux amoureuses se régalent. Quand le repas est fini, elles prennent la voiture et échangent sur la qualité du homard. Colette est persuadée que c’est le meilleur de Bretagne, mais Missy trouve que celui de Saint Malo est meilleur. Il va falloir vérifier de ce pas ! Les voilà parties sur la route, direction Saint-Malo. Sur le chemin, elles remarquent une pancarte : le manoir de Rozven est à vendre. A mi-chemin entre Cancale et Saint Malo, c’est l’endroit idéal ! Colette envoie Missy négocier auprès de la propriétaire. Mais quand la vieille bigote voit Missy, elle refuse de négocier avec un être mi-homme mi-femme ! Colette est furieuse. Elle compte bien discuter avec la vieille dame pour lui rendre la monnaie de sa pièce...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un petit biopic sur la célèbre actrice et écrivaine Colette. Un choix intéressant, tant la délicieuse femme a mené une vie endiablée et libertaire. On voit donc Colette à la plage, Colette au théâtre, Colette au lit, Colette en Bretagne… dans une sorte de tourbillon qui mime bien ce qu’était sa vie, une vie faite de plaisirs et de rencontres. On enchaîne ainsi toutes les – nombreuses – aventures de la sulfureuse Sidonie-Gabrielle. Tant et si bien qu’on oublie presque que c’est une femme de lettres également et une artiste accomplie. On le ressent parfois dans certains dialogues et des plaisanteries plus ou moins raffinées... mais on aurait aimé un peu plus d’exhaustivité. La forme peut parfois dérouter également avec le chien qui prend la relève du narrateur pour raconter certains épisodes de la vie de Colette ! Malgré tout, il y a comme un parfum suranné d’hédonisme dans ce livre et une ode au plaisir décomplexé. Ce sentiment de vie pleine de fraîcheur est bien souligné par le dessin très agréable de Joub. Dans un style à la Loustal, son trait et ses couleurs à l'aquarelle renforcent cette impression de bonheur à tout prix. Même si, au final, Colette reste insaisissable.
