L'histoire :
Le jour se lève sur une petite ville de l’Ouest américain. Et déjà, Peter Panpan a braqué une banque ! Il s’échappe au grand galop sur son cheval en tirant en l’air, poursuivi par le shérif… à pieds. Quand il est suffisamment loin, il remet sa monture au pas et avance en chantant. Soudain, il s’aperçoit que des indiens situés sur des promontoires rocailleux lancent des signaux de fumée pour avertir que lui, cox boy blanc, traverse leur territoire. Vite, Peter remet son cheval au galop pour leur échapper, en renversant tous les cactus sur son passage. Hélas, c’est vraiment pas de bol : il fonce tout droit sur le village de tipis des peaux-rouges ! Il traverse alors le village comme un ouragan, renversant les tipis dans sa course. Il tire avec ses deux pistolets dans tous les sens, tandis que les indiens envoient vers lui des volées de flèches. Hélas, c’est vraiment pas de bol : il fonce tout droit vers une garnison de cavalerie ! Le voilà pris en tenaille entre les peaux-rouges et les tuniques bleues. IL a l’idée de s’arrêter net, laissant les indiens télescoper frontalement la troupe de cavalerie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Peter Panpan s’inscrit dans la nouvelle collection de BD pour les tout-petits lancée par les éditions Nathan, Mini bulles. Pour ce premier western dynamique, Henri Meunier (qui ne dort pas) dessine une aventure très punchy de 20 planches de 3 cases ultra-horizontales. Après tout, le principe du cinémascope a bien été popularisé par le western… Les 60 cases (en tout) mettent en scène l’histoire d’un bandit cow-boy, bien nommé par le titre Peter Panpan (rien à voir avec le lapin copain de Bambi) qui vient de braquer une banque. Ce bandit traverse tous les stéréotypes du western ; et à chaque double page, c’est une nouvelle rencontre fatale qu’il doit éviter… avec humour, évidemment. Le shérif, les indiens, la cavalerie, l’ours, les bandits, les troupeaux de bisons, son amoureuse… Meunier pousse le mythe américain jusqu’à faire déborder les codes du western à notre contemporanéité : la circulation démentielle des véhicules et le cinéma hollywoodien. C’est plutôt fun, ultra dynamique, sur un dessin coloré, stylisé et bien lisible… Ça a surtout l’avantage de poser les bases de lecture de l’art séquentiel en autonomie pour les 3-6 ans. Un mode d’emploi (était-ce utile ?) est même proposé pour les parents au tout début.