L'histoire :
La vie gabonaise de Dipoula n’est pas tout à fait celle des autres enfants. D’abord, il est blanc. Et puis il n’a pas de parents : ils se sont débarrassés de lui à sa naissance, dés qu’ils ont compris qu’il était albinos… Du coup, il passe sa vie au creux d’un orphelinat dirigé par des religieuses qui lui rappellent qu’il doit faire tout un tas de choses pas marrantes du tout. Se brosser les dents tous les soirs par exemple : pour l’hygiène, c’est super important et ainsi on ne risque pas de choper des maladies. Du coup, notre ami, qui a la particularité d’avoir pour animal domestique un énorme cochon rose-bonbon, s’est mis en tête de nettoyer avec du dentifrice les quenottes de son gros goret. Le résultat est sans appel : ça mousse à tout va. Au point d’ailleurs de stresser les pauvres habitants du quartier qui imaginnt que l’animal s’est attrapé une rage carabinée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le revoilà, notre petit garnement albinos africain, affûté pour une 3éme volée d’aventures gabonaises mettant en scène sa singulière différence, ses propensions à faire de grosses bêtises et sa joyeuse bande de co-pensionnaires de l’orphelinat. Pas moins de 46 « gags-planches » se jouent ainsi de notre grisaille, pour la colorer, le temps d’une lecture, d’espiègleries à la manière des Titeuf, Kid Paddle et consorts. A nouveau réservé quasi-exclusivement à un public bambin, plutôt généralement friand d’humour tarte à la crème, l’exercice décline avec générosité sa ribambelle de dégringolades, de jeux de mots, de trucs gentiment crado ou de situations faisant de l’adulte le dindon de la farce, avec une cruelle facilité. C’est aussi l’occasion d’aborder l’Afrique et ses difficultés, sans excès moralisateur, avec le sourire en filigrane pour compagnon. Sur une rythmique plutôt enlevée, il manque cependant encore à l’ensemble, et aux protagonistes en particulier, un petit quelque chose leur permettant d’augmenter leur force de percussion. Rond comme un ballon, et rendant aussi malléable que de la pâte à modeler les expressions du visage, le dessin de Pahé accompagne sobrement mais justement ces nouvelles facéties. Un voyage calorifère qui permettra, en tout cas, à nos chères petites têtes blondes de prendre une dose de saut à toboggan, de match de foot international ou de slam amoureux…
