L'histoire :
De nuit, dans une ruelle mal éclairée de Los Angeles, un gang de japonais a donné rendez-vous à un gang de colombiens. Les premiers achètent la paix aux seconds, moyennant un plein sac de billets verts. Mais alors que les colombiens comptent leur fric, deux bagnoles déboulent en faisant crisser les pneus. Des hommes en combinaisons vertes et portant des masques des Simpson en sortent, mitraillettes à la main, et ils braquent les mafieux. Un des colombiens se fait descendre. Les braqueurs se sauvent avec le sac de fric, laissant japonais et colombiens fous de rage. Plus loin, les braqueurs fêtent leur coup : ils retirent leurs combinaisons et leurs masques, laissant apparaitre leurs tenues de flics ! Leur chef, Hatch, leur demande de faire profil bas durant quelques semaines, afin de ne pas attirer l’attention. Et ils passent à la deuxième phase de leur plan : buter Dino, le petit escroc qui les a rencardés sur ce rendez-vous juteux. Or précisément, Dino est la nouvelle cible de Chaz, une jeune femme super sexy, chasseur de prime pour l’agence « Eightball hunter ». Et à ce moment-là, Dino a rendez-vous à Las Vegas, pour concrétiser un trafic avec des mafieux russes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement paru en deux tomes, Eightball hunter bénéficie aujourd’hui d’une édition intégrale qui ravira les amateurs de thrillers musclés de série B. Ici, des mafieux colombiens, japonais et russes, ainsi que des flics ripoux, un escroc sans envergure et une chasseur de prime, se sont donnés rendez-vous à Las Vegas pour un règlement de compte explosif. Dans son scénario aux limites de la parodie, ponctué par des dialogues plus proches de Vin Diesel que d’Alfred de Musset, Michel Koeniguer fait en effet plaisir aux lecteurs mâles testostéronés, qui aiment rien tant qu’une fusillade entre deux kickbacks arrières réalisés par une jolie nana en mini-jupe moulante en cuir. Chaz, avec sa plastique avantageuse, ses tenues provocantes et ses postures outrageantes, incarne une héroïne aussi attachante qu’improbable. Elle est chasseur de prime, fraye avec les tueurs de la pire espèce et s’en tire toujours avec une manucure impeccable. Au dessin, Callixte a fourni un énorme boulot réaliste, pas toujours convaincant au niveau des proportions et des positions, mais assurément minutieux. Et pour bien insister dans le fanart, il a librement emprunté tous les rôles masculins à des vedettes hollywoodiennes des années 90. On reconnait Georges Clooney, Danny de Vito, Arnold Schwartzenegger, Brad Pitt… Bref, cette œuvre purement délassante s’adresse à votre temps de cerveau disponible.