L'histoire :
A la suite de leur récente aventure d’espionnage autour du Concorde et du Tupolev, Marie, la femme de Gilles Durance, est otage des soviétiques en ce printemps 1969. Gilles se cloître alors dans les bureaux et les hangars de son aéroclub perpignanais, sans donner de nouvelle à personne. Ses amis Guy et Viviane s’inquiètent et lui rendent une visite impromptue. Ils découvrent alors que Gilles a remilitarisé en secret son avion en le chargeant d’une mitrailleuse et qu’il a le mis le cap en solo sur l’Allemagne de l’Est. Il est parti pour récupérer Marie, seul face aux puissants services secrets du bloc de l’Est ! Or effectivement, les ennuis commencent pour lui dès le survol du Cantal, du côté de Saint-Flour-Coltines. Un point de rendz-vous a visiblement été décidé et en passant en rase-motte, Gilles canarde les véhicules. Quand il se rend compte que Marie est sur les lieux, il n’ose plus tirer. Il se prend une rafale à son tour et il est forcé d’atterrir en catastrophe alors que son moteur est en feu. Il s’en tire gravement brûlé aux deux mains, mais il est à son tour capturé par le GRU. Le temps d’un vol vers la Suisse, il se retrouve dans le même avion que Marie. Il découvre que celle-ci restera monnaie d’échange des soviétique. Ils relâchent Gilles et lui imposent une mission d’observation à la frontière russo-chinoise. Les mains blessées, Gilles n’a d’autre choix que d’appeler Viviane à la rescousse pour qu’elle l’aide dans cette mission, notamment en pilotant les avions à sa place…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’Afrique, la Polynésie et la région de Moscou, le héros pilote Gilles Durance se retrouve le jouet des soviétiques à la frontière chinoise. En effet, nous l’avions abandonné dépité à la fin du tome 3, après que sa femme Marie fut enlevée par les services secrets du bloc de l’Est. Auteur complet de cette série d’aventure et d’espionnage sur fond d’aéronautisme, Callixte ne ménage pas d’emblée son héros : le flash-forward qui ouvre ces Ailes de sang le montre gravement blessé des mains et handicapé pour le reste de sa mission de sauvetage. Le prétexte est un peu gros pour faire jouer Viviane dans l’intrigue… mais passons. Celle-ci tient véritablement le second rôle durant tout l’album, en lieu et place de Roger et Guy (qu’on retrouvera à la fin, rassurez-vous). Se joue alors une trame un peu confuse d’espionnage sur fond de guerre russo-chinoise autour de la frontière extrême orientale, près du Kamtchatka, sur cette langue de territoire où la Russie se retrouve à l’Est de la Chine. C’est aussi l’occasion « d’érotiser » légèrement la rousse Viviane dans diverses situations : elle se découvre une orientation lesbienne et se retrouve souvent en chemise mouillée ou en dessous transparents. Pour le reste, l’aventure colle à son registre d’espionnage : les situations sont tour à tour rocambolesques ou cousues de fil blanc, les explications tour à tour capillotractées ou opaques… mais l’ensemble demeure très dynamique et nourri par des détails techniques sur les avions et caractéristiques de l’époque et des pays concernés. Donc divertissant et surtout satisfaisant pour les fans d’aéronautisme. L’intrigue se termine en ayant refermé toutes les portes et apaisé toutes les tensions. Y-aura-t-il un nouveau cycle ?
