L'histoire :
Les démons savent que goûter un petit bout de chair du moine Tang procure l’immortalité. Alors ils essaient encore et encore d’avoir d’un morceau d’éternité. Le problème, pour ces vils coquins, est que le jeune humain ne voyage pas seul. La première rencontre a lieu avec un enfant qui dit avoir été capturé pour être dévoré. Sun Wukong sent une entourloupe. Il ne se trompe pas. « Grand frère singe, comment peux-tu être si guilleret alors que notre maître est en danger de mort ? » Il connaît le grand frère de ce petit démon. Cela sera t-il suffisant ? Par chance, il a beaucoup d’amis ayant de grands pouvoirs. Et aussi, la bodhissatva Guanyin a plus d’un atout dans sa manche pour aider. Une fois le bébé rouge capturé, elle apparaît pour lui faire une proposition : « Tu es né dans le monde des démons et tu ne penses qu’à faire le mal. Aujourd’hui je vais te laisser la vie sauve, mais tu dois te perfectionner en étudiant le bouddhisme. Tu es d’accord ? ». Tristement, il accepte. Ensemble, ils peuvent reprendre leur chemin. Il faut prendre la mer, mais pour cela, patienter encore 2 jours. Le grand roi Liggan exige deux enfants en sacrifice si les villageois veulent la tranquillité. Le roi singe va chercher à comprendre ce qui se passe. Sans grande difficulté, il va résoudre le mystère et cela lui permettra de traverser tranquillement la mer. A nouveau à terre, les problèmes reprennent. La sagesse va les guider sur la bonne voie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si on vous crie « Kaméhaméha », ça vous parle ? Les fans d’animés et de mangas répondront : « Ben oui, c’est Dragon Ball ». Quel est donc le lien entre Sun Wukong et l’œuvre d’Akira Toriyama ? C’est simple. Le mangaka s’est très librement inspiré du conte Pérégrinations vers l’ouest écrit par Wu Cheng au XVIIème siècle. Ce dernier raconte les aventures du roi singe qui accompagne le voyage du bonze Xuanzang, fondateur du bouddhisme chinois, pour trouver les véritables soutras en Inde. A leur côté, on trouve Sun Wukong et un cochon anthropomorphe, Zhu Bajie. Cette équipe de choc improbable va devoir se montrer solidaire et philosophe. Chaiko s’est approprié cette histoire pour lui insuffler une nouvelle dynamique. Ce quatrième tome clôture la série avec un rythme mieux maîtrisé que les précédents. Le nombre d’ennemis est notamment réduit. Et cela permet de mieux suivre le combat. Ainsi le dessinateur se fait plaisir avec des plans larges et un travail des couleurs plus riches. D’ailleurs, la dernière planche laisse place à un arc de ciel de couleurs chaleureuses. Même si nous sommes censés en apprendre plus sur le bouddhisme, il faut dire qu’ici ce n’est pas le plus important. On suit vraiment l’éveil du roi singe vers le chemin de la sagesse, de l’écoute et du pardon. Le singe indomptable a changé en suivant la raison que lui inculque le jeune moine. Cette évolution de mentalité se voit avec la modification physique. Au global, les 4 tomes de cette série sont cohérents, ils convainquent pour leur sincérité et leur liberté de ton. Un final magnifiquement mené.