L'histoire :
Les parents de Gaspard Sarini ont été assassinés, tandis que lui est en train de devenir pilote de course de moto. Or un mystérieux sniper le prend pour cible durant une compétition officielle. Heureusement, la balle ripe sur son casque, ce qui n’empêche pas le pilote de chuter violemment. Après 3 jours de coma, Gaspard écope juste d’un bras dans le plâtre. De quoi attirer tout de même les feux médiatiques sur son cas : tout le monde sait dorénavant que le pilote Hubert Pirlot et l’orphelin Gaspard Sarini ne font qu’un. Notamment la journaliste Sam Hadridge, une rousse sexy et amie du garagiste Jo, débarque dans sa vie pour un article détaillé sur lui. Pendant ce temps, Jade Antoine, une autre amie qui vient de démissionner de la police, poursuit son enquête non officielle. Elle a établi que le meurtre des parents de Gaspard est lié à une affaire de tableaux volés pendant la guerre… et que son ancien acolyte, le commissaire de Groot est lié à l’affaire. En compagnie de Sam, Gaspard part à Londres avec un programme chargé : participer à une course sur le circuit de Mallory Park, participer à deux-trois concerts de rock et interroger Oliver Digby, un ancien contact commun de ses parents et de De Groot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La moto est certes la thématique centrale de la collection Carénage de Paquet, mais le sport mécanique passe un peu au second plan dans ce deuxième opus. Après un méchant cliffhanger en dernière case du tome 1 – le héros se faisait flinguer alors qu’il était lancé à pleine vitesse sur un circuit de moto – nous le retrouvons bien en vie, juste un poil amoché, au début de cette suite. Toujours au scénario, Géro alterne dès lors les séquences pour faire avancer son thriller et nous immerger dans la culture pop des seventies, sur un rythme juste un peu décousu, mais patiemment étayé : des courses officielles, un concert rock (les Pink Floyd jeunes !), la dragouille d’une jolie journaliste, des investigations laborieuses, des flashbasks sur l’enfance de Gaspard… Le tout s’accompagne encore d’une bonne dose d’expressions folkloriques typiquement belges (dans la bouche de Jo). Surtout, Géro offre en fin d’album un premier lot de révélations choc pour satisfaire le lecteur… et le faire rebondir vers un troisième et dernier tome se déroulant dans une troisième capitale européenne, Rome. Même si l’intrigue est un peu cousue de fil blanc et un brin caricaturale, on se laisse volontiers porter par sa bonne humeur, son dessin semi-réaliste (plus) abouti et agréable (par Baudouin Deville, papa du scénariste) et la diversité des séquences.