L'histoire :
Après que ses parents ont été mystérieusement assassinés, le jeune Gaspard Sarini a mené de front une carrière de pilote de motos de course et une enquête personnelle. Il veut évidemment remonter les origines de ce double meurtre et en découvrir les responsables. A Londres, grâce aux révélations de l’avocat Digby, il a appris beaucoup de choses. Ce meurtre est sans doute le fait de Raoul de Groot, ancien du réseau de Résistance « Storm », qui a jadis baigné aux côtés de son père dans un honteux trafic de tableaux de maîtres. Aujourd’hui, de Groot est devenu un dangereux révolutionnaire communiste. Puis à Bruxelles, son alliée ex-inspectrice de police Jade a évité qu’un terrible attentat à la bombe ne fasse des dizaines de victimes. De Groot a ainsi pu être démasqué et coffré. Or entre temps, Gaspard a aussi appris que son père naturel était un italien nommé Stefano Giani. Aussi se rend-il en Italie, avec la double intention de devenir pilote au sein de la célèbre écurie Agusta, et de rencontrer son vrai père. Hélas, il doit aussi composer avec son ami belge Jo, qui se retrouve ruiné après l’incendie de son garage. Sans compter que Raoul de Groot cherche par tous les moyens à se faire la belle de sa prison… et il y parvient !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième opus se déroulant majoritairement à plusieurs endroits de la péninsule italienne, le scénariste Géro met un terme à un thriller familial et sportif qui trouve ses racines dans les sombres manigances de la seconde guerre mondiale et ne se prive pas d’essayer de faire de l’humour… sans y parvenir. Ce patchwork de « genres » ne plaide pas plus en faveur d’une cohérence d’ensemble que ne le font certaines séquences rocambolesques (les tentatives d’évasions de de Groot, la scène sur les murailles du Colisée romain, en tenue de gladiateurs…). Dans ces conditions, il semble impossible que le héros puisse se concentrer sur une sérieuse carrière de pilote. Il semble que Géro ait avant tout composé cette histoire pour satisfaire les dadas de son papa dessinateur, Baudouin Deville. On sent en effet que ce passionné de motos met un soin tout particulier dans le rendu des motos et des paddocks. D’ailleurs, bien que jamais négligé, son dessin semi-réaliste hésite lui aussi souvent entre le sérieux et la caricature. Très convainquant lorsqu’il dévoile ses aspects les plus détaillés (les décors, comme Rome en haut de la p.26), il trouve ses limites lors des scènes secondaires (le pendant de la planche 27, totalement inutile à l’intrigue) sensées apporter de la légèreté.