L'histoire :
Tout commence en 1958 à Ripley, un village du Sud de l’Angleterre, quand Eric Patrick Clapton reçoit en cadeau, à l’âge de 13 ans, sa première guitare : une Hoyer de fabrication allemande. Elevé par ses grands-parents, Eric est le fils d’Edward Walter Fryer, un soldat montréalais qui a préféré retourner vivre au Canada à l’issue de la guerre, et de Patricia Molly Clapton qui a accouché d’Eric à l’âge de 16 ans. Eric n’a connu la vérité sur sa vraie mère qu’à l’âge de 9 ans, qui l’a abandonné une seconde fois en préférant aller s’installer avec sa nouvelle famille en Allemagne. Eric n’est pas très assidu à l’école et préfère pratiquer sa six cordes pour reprendre les classiques du blues. Passionné, il commence à se produire dans les pubs et fréquente des clubs de musiciens où il fait la connaissance d’autres futurs grands comme Mick Jagger et Keith Richards. Clapton inaugure comme beaucoup d’autres l’ère du British Blues Boom qui transforme le blues américain en une version plus urbaine et fougueuse. Il fréquente depuis un certain temps Tom McGuiness qui lui propose de rejoindre les Yardbirds pour remplacer son guitariste fondateur Anthony Topham. L’aventure commence, ainsi que la consécration quand les Yardbirds prennent la relève au Crawdaddy pour remplacer les Rolling Stones. Et pourtant, après quelques albums, Eric se lasse et quitte le groupe aux portes de la gloire. Se lassant très vite de ses collaborations, il passe de groupe en groupe et multiplie les collaborations. Le monde du blues lui reconnait un grand talent, soutenu par une technique impeccable. Un tantinet puriste, il ne fait pas de compromis avec le public.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vie de Clapton est compliquée… et évidemment difficile à retranscrire. Aussi le scénario d’Eduardo Izquierdo Cabrera peine à trouver un angle d’attaque cohérent. Entre un récit à la première personne sur un flashback résumant sa vie cinq minutes avant d’entrer sur scène et une interview de 2023 où il retrace lui-même sa vie, le lecteur pourra parcourir la tentative d’un récit linéaire des différents évènements de la vie de Clapton. On s’y perd un peu et on lit avec une certaine lassitude les alternances d’héroïnomanie, d’alcoolisme et de changements de groupe, le tout agrémenté des épisodes sans fin envers son amour déchu avec Patty Boyd, femme de son grand ami Georges Harisson. Le dessin d’El Ciento est plus convaincant avec des planches traditionnelles et des dessins pleine page entrecoupés de belles illustrations de Gilles Pascal. Sans éviter les répétitions avec les planches qui finissent par devenir trop communes dans les albums de chez Petit à Petit. Les textes documentaires apportent le nécessaire pour donner corps à l’ensemble, qui finit par tenir globalement la route.
