L'histoire :
En 1977, lorsqu’il quitte sa mère dans le Michigan pour rejoindre son acteur de père en Californie, Anthony Kiedis rencontre Michael Balzary, alias Flea, fils d’immigré australien. Ils sont tous deux scolarisés à la Fairfax High School, partagent les drogues et les conneries, et deviennent très vite amis. Hillel, fils d’immigré israélien, guitariste talentueux, a convaincu Flea de jouer de la basse et de rejoindre son groupe, Anthym, qu’il a formé depuis quelques temps avec le batteur Jack Irons. Anthony est embauché dans le groupe pour chauffer la salle lors des concerts. Anthony, Flea et Hillel forment alors un trio inséparable en quête de leur place dans le monde… jusqu’au jour où Flea reçoit une proposition pour rejoindre le groupe Fear qu’il ne peut refuser. Hillel le prend assez mal, mais l’amitié reprend le dessus. Anthony, qui ne savait jouer d’aucun instrument, comprend que sa voix et son talent d’écriture pourraient être mis à contribution. Il se met à écrire une chanson sur Los Angeles. Flea et Hillel réconciliés composent la musique. Le 6 janvier 1983, ils présentent le résultat au Rythm Lounge de L.A. sous le pseudonyme « Tony Flow and the miraculously majestic masters of Mayhem ». Ce premier show est tellement explosif qu’ils décident d’écrire d’autres chansons, de se trouver un manager et de changer de nom : les Red hot Chili Peppers sont nés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La tendance aurait été à se lasser du format des Petit à Petit qui usent jusqu’à la corde un format trop bien établi. Pourtant, cet opus consacré aux Red’Hot se démarque et renouvelle un peu l’enthousiasme. En huit chapitres illustrés par des paroles de chansons de chaque époque, l’album tente de retracer le parcours de ce groupe étonnant au cœur de l’Ouest californien, de ses débuts à 2024. Le scénario de Borja Figuerola résiste à la tentation d’un grand n’importe quoi en préférant un récit linéaire mais pertinent, qui ne fait aucune concession aux problèmes de drogue des différents membres du groupe. Malgré la noirceur des descentes aux enfers au gré des addictions et entrecoupées de résolutions fragiles, on retient d’abord la puissance d’une grande histoire d’amitié entre potes qui a su dépasser les périls et les querelles au fil du temps. Les planches au graphisme convaincant et réaliste signées Carlos Cordoba bénéficient d’une colorisation haute en couleur très adaptée au style du groupe et à l’ambiance californienne. Au final, cet album remplit son office : il donne ou redonne bel et bien l’envie de se replonger dans l’aventure musicale d’un groupe qui n’a jamais eu ni norme ni limite.