L'histoire :
Un petit cortège de personnes entre dans l'immeuble où se trouve le cabinet de Simon Radius. Psycho investigateur aux méthodes peu communes, celui-ci explore l'esprit de ses patients pour y trouver les secrets ou les souvenirs oubliés. Frappant à la porte de son cabinet, la Capitaine Sandra Brody et le Lieutenant Padovani ont amené un meurtrier en série, autoproclamé, Chardon, et son avocat, Labutte. Radius a lu le dossier du soi-disant assassin et l'emmène à son bureau. Il fait tourner une roue focalisant l'attention de Chardon et voyage dans la tête de son patient. Il emprunte la porte mnémonique et assiste à une scène d'horreur, celle où Chardon, avec un marteau à la main, s'apprête à tuer une vieille femme. Pour Radius, le souvenir a un aspect flou, comme s'il s'agissait d'une sorte d'écran imaginé par le subconscient. Le psycho investigateur déchire alors cette image et constate qu'en réalité, l'assassin n'est pas le bon. Chardon est arrivé, alors que le mal était déjà fait ; et en bon mythomane, il s'est octroyé le méfait. Radius trouve quelques morceaux d'une photo avant de retrouver la réalité. Malgré les analyses de ses collègues, le psycho investigateur est certain que Chardon est innocent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2005, le scénariste Erwan Courbier et Benoît Dahan ont imaginé un drôle de héros, Simon Radius, qui a la capacité de visiter l'esprit d'un patient pour découvrir ses souvenirs. Après un interminable imbroglio éditorial, les auteurs trouvent enfin chez Physalis un éditeur qui réunit le premier cycle de leur série. Durant près de 140 pages, Psycho Investigateur va ainsi nous embarquer dans différentes enquêtes. Alors qu'il est sollicité par divers clients ou la police, Simon Radius utilise ses pouvoirs pour explorer les pensées de patients, qui vont de visions étranges à d'autres infernales. Si l'on essaie de découvrir la vérité simultanément avec le héros, le fait que celui-ci a un passé trouble rend la lecture encore plus plaisante. L'histoire est agréable, bien pensée et la narration maline. Elle s'appuie sur les dessins d'un artiste qui fait preuve d'une inspiration régulière. Le trait fin de Benoît Dahan permet en effet aux lecteurs de s'immerger dans des planches détaillées, à la composition recherchée. Bardé de bonnes idées, ce premier album cultive l'originalité avec également une couverture découpée d'un morceau en forme de pièce de puzzle. Psycho Investigateur est une très bonne série, à ne pas manquer !