L'histoire :
Malgret, commissaire divisionnaire de police, se rend aujourd’hui en la principauté de Monaco, à la demande du prince Bainier. En effet, depuis quelques temps, une créature venue de la mer terrorise les habitants le soir venu, et il lui est demandé de tirer cette affaire au clair. Sur place, il commence par traverser la ville à pied jusqu’à son hôtel, pour s’imprégner des lieux. Mais le soir tombe, un épais et mystérieux brouillard se met à recouvrir le port et des cris monstrueux s’échappent de la brume. Soudain, Malgret est aspergé d’une immonde substance verdâtre et il s’enfuit à toutes jambes. Arrivé en catastrophe et dans un piteux état à son hôtel, il peine quelque peu à se faire respecter… Le soir venu, il descend au bar prendre une petite mousse (une bière à Monaco, sacrilège !), lorsqu’il surprend un cambrioleur cagoulé dans les couloirs. Pensant faire sa BA, il neutralise… une actrice du cinéaste Alfred Hitchpock, en plein tournage. Aux côtés du réalisateur, se trouve la célèbre et sublime Grass Killy, que le prince Bainier essaie de séduire. Mais pour y parvenir, il faudrait au moins qu’un certain commissaire de police tire au clair une stupide histoire de monstre marin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième enquête parodique pour le gauche inspecteur Malgret, sous la houlette narrative d’un spécialiste du genre : Pierre Veys. Après la France profonde du premier épisode, notre héros maladroit s’expatrie parmi la jet-set de la côte d’Azur. Il se frotte alors à deux énigmes plus ou moins interdépendantes : un monstre lacustre et une affaire de bijoux volés. Sur le bon vieux modèle policier inventé par Agatha Christie, rendu célèbre et burlesque depuis lors par le dessin animé Scoubidou (dont le registre est ici comparable), le bedonnant commissaire doit alors trouver le ou les coupable(s) parmi un aréopage de célèbres protagonistes fréquentant la principauté. Tous empruntent à la caricature de vedettes des années 60, à l’époque du contexte : Alfred Hitchpock, Grass Killy, Cary Gratt, le prince Bainier, le commandant Costeau… Au dessin, Alvès illustre une nouvelle fois le tout à l’aide d’un dessin simple, très lisible, d’accès également très grand public. Flanqué de deux acolytes aussi fanfarons que dispendieux, Malgret arrivera assurément à démêler l’affaire, mais entre temps, il nous aura gratifiés de mille maladresses et situations loufoques. En la matière, Veys préfère l’humour potache à la subtilité, mais ça a le mérite de rester léger, distrayant et surtout d’une belle densité de bévues.
