L'histoire :
A bord du titanesque vaisseau interstellaire Infinity 8, l’agent Leila Sherad, de la brigade volante des douanes, section art et antiquités, interpelle un historien alien, Bert Numal. Elle est persuadée qu’il se livre à des trafics d’antiquités… mais elle fait chou blanc. Son zèle à vouloir coincer Bert lui attire même quelques ennuis avec des kornaliens nécrophages, qu’elle n’hésite pas à pulvériser à coup de lasers. Mais avant d’avoir des ennuis avec les autorités, elle est convoquée en urgence par la capitaine du vaisseau dans le poste de pilotage. Elle croit initialement à une blague… mais le lieutenant humain Ruffo et le capitaine Tonn Shär lui exposent effectivement une problématique sérieuse qu’elle va devoir s’employer à résoudre. En effet, l’Infinity 8 a dû s’arrêter en raison de l’apparition, au milieu du cosmos, d’un gigantesque amas de tombeaux, sépultures et mausolées de toutes races extraterrestres et de tous temps. Une nouvelle trame temporelle de 8 heures – la 6ème procédure – a été ouverte pour lui permettre d’investiguer. Pour se rattraper de son comportement auprès de Bert Numal, l’agent Sherad décide de l’emmener avec elle au milieu des sépultures. Ses compétences d’historien en antiquités pourront lui être utiles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours centralement managée par Lewis Trondheim, cette 6ème trame temporelle d’Infinity Eight est cette fois explorée par Emmanuel Guibert (qui a co-scénarisé par ses « discussions », comme l’indique le générique) et par Franck Biancarelli au dessin. La griffe semi-réaliste de ce dernier est l’une des plus « propre » de la saga de science-fiction, bien que le décorum cosmique soit majoritairement abstrait et ne réclame guère d’éléments technologiques complexes. Passées les séquences récurrentes – présentation de l’agent féminin en action, puis exposé de la problématique macabre par le capitaine et mise en place de la mission – Trondheim emmène une nouvelle fois son duo d’enquêteur dans des découvertes stellaires et métaphysiques obscures et sombres. Au rythme de répliques funs et légères, l’intrigue peine une nouvelle fois à se rendre limpide. Il est questions de savoir universel, d’accès aux mémoires des défunts, d’une entité végétale endémique et parasite… mais visiblement, pour le capitaine du vaisseau, l’explication se précise, c’est le principal. On nous promet enfin « toutes les réponses » dans le 7ème volet à venir, dessiné par Boulet ! Et pourquoi pas…