L'histoire :
A bord du titanesque vaisseau Infinity eight, le major Ann Ninurta emmène son fils Syb à la garderie, jonchée sur son bouclier-surf. Au passage, cette divorcée récente fait exprès de faire tomber le doudou de Syb sur un groupe de militaires, afin de pouvoir draguer le chef humain, plutôt beau gosse. Puis elle intervient pour neutraliser un criminel extraterrestre dans un immeuble… mais elle est alors interrompue par la convocation urgente du capitaine du vaisseau. Elle se rend immédiatement au poste de commande et reçoit l’information de ses prédécesseurs. A savoir que le vaisseau a dû stopper son trajet en raison d’une rencontre inattendue : un amas de sépultures, de tombeaux, de mausolées, une nécropole gigantesque de la taille d’un système solaire. Il convient de faire la lumière sur cet évènement et pour cela, la procédure 8 a été enclenchée. Le major Nina aura la responsabilité de mener le 5ème reboot temporel, pour ses investigations. Nina décolle aussitôt à bord d’un bubble ship. Mais tandis qu’elle navigue entre les éléments de la nécropole, une catastrophe se déroule à bord du vaisseau : l’assassin que Nina avait commencé à neutraliser est à l’origine d’une terrible pandémie zombie et d’une onde de choc gravitationnelle dans tout le cosmos…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et c’est r’parti pour un tour ! Une nouvelle fois, une femme militaire va devoir enquêter dans le vide intersidéral, sur l’origine d’un évènement cosmique hors norme : l’apparition soudaine de milliards de milliards de macchabées, de cimetières et autres artefacts liés à la mort. Une nouvelle fois, une trame temporelle de 8 heures, qu’il sera possible d’annuler si ça se passe mal, va permettre de mener ces investigations à terme, sans se soucier des conséquences ni des procédures. Une nouvelle fois, ça va évidemment mal se passer… sinon, il n’y aurait plus matière à publier les 3 tomes restants au programme. Cela dit, l’octuple récurrence de la trame scénaristique est justement le pitch de départ de cette série-concept, qui permet à des scénaristes et des dessinateurs différents de proposer une variation sur un même thème SF de série B, sous la coordination de Lewis Trondheim. Pour ce tome 5, c’est l’imagination fertile et bien barrée de Davy Mourier qui pilote les crayons semi-réalistes de l’italien Lorenzo de Felici. Ces deux co-auteurs se sont plutôt pas mal trouvés, s’agissant d’orchestrer un déluge de zombies et un gros carnage dans l’espace – le plus gros carnage depuis le début de la série, et pourtant le curseur était déjà bien haut. Au fil d’un récit plus-dynamique-tu-meurs, les cervelles et les boyaux giclent, les créatures monstrueuses et gluantes pullulent, le vaisseau et ce petit coin calme de galaxie se retrouvent dans un capharnaüm surréaliste. Et ô surprise, à son terme – accrochez-vous à votre ceinture anti-G – un début d’explication à la nécropole géante est proposé ! Cette nouveauté ainsi offerte aura assurément des conséquences sur la (et les) prochaine(s) trame(s) temporelle(s). Le tome 6 à venir sera managé par Emmanuel Guibert et Franck Biancarelli