L'histoire :
A bord du vaisseau Infinity 8, la première trame temporelle qui a permis de neutraliser des extraterrestres nécrophages a été remise à zéro. Le capitaine s’apprête à lancer une seconde trame, une nouvelle fois en envoyant une de ses agents humaines à l’extérieur du vaisseau pour enquêter sur le gigantesque amas d’artéfacts morbides qui flottent dans ce coin du cosmos. Cela tombe sur l’agent Moonkicker, accro aux réseaux sociaux et accompagnée par un robot de probation. Elle est en train de vérifier la sécurité d’une conférence sur l’art de vivre de gentils nazis, lorsque la convocation urgente tombe sur son terminal personnel. Avec l’aide express de son robot, elle se retrouve très vite dans le poste de commande, où le lieutenant Ruffo lui expose la situation. Elle en profite évidemment pour faire un selfie avec l’impressionnant capitaine flottant dans un aquarium géant, une race extraterrestre tentaculaire rare capable d’enclencher les trames temporelles. Quelques explications plus tard, Moonkicker s’équipe pour une sortie dans l’espace à des fins d’exploration de la zone. En suivant un astronef non autorisé, elle découvre que les nazis sont en train de récupérer la tête congelée d’Adolf Hitler à bord de l’épave d’un V4 jadis envoyé par Von Braun…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une prépublication en six fascicules comics, voici enfin que sortent de conserve les deux premières aventures au format BD (chacun regroupant les planches 3 desdits fascicules) de cette saga de SF multi-auteurs. Le premier tome avait exposé la problématique de base, puis le principe des trames temporelles et enfin avait mis une agent sexy face à des aliens nécrophages. Ce second opus reprend les mêmes bases : convocation d’une jeune femme d’action sexy, exposé de mission, trame temporelle enclenchée, dialogues d’humour cynique, sortie dans l’espace et… grosse menace culottée de série B. Car oui, Adolf Hitler est de retour et il est toujours en Führer ! C’est d’autant plus dommage que dans ce futur foutraque, les néonazis sont devenus gentils, tandis que les aliens juifs ont des tendances extrémistes… Bref, de gentils nazis (si si) réaniment par curiosité la tête congelée d’Hitler et perdent le contrôle de leur créature. L’agent Moonkicker rivalise dès lors d’ingéniosité et de courage pour éviter le pire à bord de l’Infinity 8. Scénarisée par Lewis Trondheim et Olivier Vatine, cette idée génialement débile est dessinée par le même Vatine, qui fait montre une nouvelle fois de son trait encré fluide et agréable pour mettre en scène une blitzkrieg cosmique qui ose aller très loin dans le délire. A aborder comme un délire réussi, tout à fait divertissant.