L'histoire :
Ce jour-là, Kix et sa petite sœur Emilia sont en balade dans le coin de montagne où ils habitent, lorsqu’ils aperçoivent un grand chien blanc à poils longs, qui les regarde, à une dizaine de mètres d’eux. D’instinct, Emilia veut l’attraper. Mais le chien se sauve. Pendant qu’ils font ensuite les courses au supermarché, Emilia se demande si ça n’était pas un chien fantôme. Mais ensuite, alors qu’ils repartent chez eux en voiture, ils observent le même chien qui galope littéralement à côté de la voiture et les devance, jusque chez eux. Le voilà installé là, devant le garage de leur fermette, tout essoufflé. Emilia s’en approche et il se laisse caresser. Il a vraiment l’air gentil et surtout, il est vraiment grand. Mais le chien s’en va subitement vers la ferme des Jones, les voisins, des gens pas forcément très sympathiques. Leur mère en déduit que ce chien doit être à eux. Mais Emilia ne lâche pas l’affaire. Le soir venu, elle réclame à son père de pouvoir adopter ce chien… alors qu’ils ont déjà deux chiens, un chat et deux chevaux dans le près. Elle lui fait de tels yeux larmoyants, que le père n’est pas loin de craquer… Emilia a d’ailleurs déjà baptisé ce chien « Sam ». Et Kix est aussi convaincu que sa sœur, que ce chien fait déjà partie de la famille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce récit en BD adapté d’un roman d’Edward van de Vendel par Nicolas Pitz focalise sur la relation d’amitié/amour entre un chien qui semble très « libre » et des enfants. Les enfants et les chiens… c’est toute une histoire ! Le meilleur ami de l’homme est ici incarné par un grand et beau chien blancs, à poil longs, tendre et joueur. Une sorte de bâtard entre berger suisse et griffon, très attachant, qui s’impose à une famille qui l’adopte d’instinct, alors même qu’il ne leur appartient pas. Inscrit dans une mouvance feel-good jeunesse, le scénario est relativement simple et grand-public, malgré la longueur de 80 pages. Dans un cadre campagnard et montagneux hors du temps (c’est contemporain, mais ça pourrait se passer il y a un siècle), on assiste littéralement à l’attachement réciproque de ce gros toutou pour cette famille qui déborde d’amour pour les animaux, et aux stratégies mises en place pour qu’ils en deviennent maîtres légitimes. Ils choisissent le chien, tout autant que le chien les choisit, eux. L’adaptation vaut surtout pour le dessin semi-réaliste expressif, très abouti dans les décors et le soin accordé aux animaux, et les partis pris souvent décalés de colorisation. Le traitement graphique des scènes dans le noir est intéressant… tout comme le choix des phylactères aux contours de couleurs variées et osées (rose pour les humains). Une belle histoire, abordable par de jeunes enfants.
