L'histoire :
Dans la forêt sombre, trois petites créatures sont en fuite. Les flèches sifflent à leurs grosses oreilles, des gobelins sont à leur poursuite. Arrivés à la rivière, ils se demandent par où aller et filent dans les bois à la poursuite d'un lapin qui fait du bruit dans les taillis. Les trois petites créatures surgissent alors du lit de la rivière. Lou se plaint que sa harpe est désaccordée, Bilbo lui demande d'arrêter avant qu'il le fasse taire à coup de poisson. C'est déjà à cause de ses chansons qu'ils se sont fait repérés. Tiraillés par la faim, ils prennent la direction d'un village humain avec l'envie d'un bon ragoût de vers de terre et de grenouilles confites. Quelques jours plus tard, les villageois ont des soucis avec leurs animaux, les poules ne pondent plus, la vache est en grève et un cheval refuse même d'avancer devant Archibald et Monk qui passent par là. Le fidèle compagnon en déduit que des monstres se cachent sûrement dans le coin. En arrivant chez Papi, ils ont la surprise de le découvrir bâillonné et attaché à une chaise, pendant que trois créatures font bombance. « Des trolls !» s'écrie Monk. Et les deux amis se ruent sur les indésirables intrus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce troisième tome d'Archibald intitulé Opération Trolls, le jeune détective et son compagnon Monk, le chien cyclope, vont venir en aide à des trolls dont le village est tyrannisé par un groupe de gobelins. Pour cet album, Kim Hyun-min (March Story) amène ses héros dans un univers d'heroïc-fantasy. Mettant son savoir-faire visuel au service des enfants, il crée des personnages à fort impact graphique, très dynamiques. Les méchants gobelins sèment la terreur parmi les trolls gourmands, la vivacité du dessin donne une cadence soutenue à l'aventure qui ne connaît pas de temps mort. Monk, avec sa personnalité un peu fourbe par moment, tient le haut de l'affiche avec Archibald, tant son rôle est essentiel à chaque fois. Les grosses têtes et les gros nez créent une ambiance un peu loufoque, qui transmet l'énergie enfantine. Le scénario est une fois encore riche en action et aussi largement inspiré de la culture occidentale, Le seigneur des anneaux ayant probablement accompagné le processus de création de l'auteur. La fantaisie et l'humour sont au rendez-vous, tout comme l'habituelle morale de l'histoire : pour venir à bout des monstres, rien ne vaut l'union qui fait la force !