L'histoire :
Pour honorer la tradition de leur ville, les enfants de 14 ans doivent partir un mois en Kulku, une sorte de rite de passage vers l’âge adulte. Par le passé, c’était un vrai stage de survie. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une « colo de vacances de merde » affirme Tilde, ce qui fait crier sa mère. Après un dernier câlin aux parents, les jumeaux prennent le large pour rejoindre Tysla, l’île principale. Là-bas, il y a tout le confort actuel et même Internet, cette année. Il manque juste les moniteurs pour que ce soit une vraie colonie de vacances. Tilde aimerait pour une fois faire un truc sans Stig, mais pour le moment, ils sont seuls et doivent faire face à un grain. Elle en profite pour se mettre à l’abri et passe les commandes à son frère. Au bout d’un moment, il la rejoint dans la cale, tout fier d’avoir bloqué le volant pour garder le cap. Malheureusement, ce n’est pas si simple et Tilde lui ordonne de retourner à l’extérieur… Impossible : la porte ne s’ouvre pas de l’intérieur. Ils se retrouvent bloqués sans aucun moyen de reprendre le contrôle du hors-bord. Résolus à patienter, en espérant que la tempête n’ait pas modifié le cap, les enfants finissent par s’endormir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Stig et Tilde, l’île du disparu est le premier épisode de la nouvelle série de Max de Radiguès. Sur le thème d’un stage d’autonomie avec des ados de 14 ans, il concocte une aventure qui flirte avec le fantastique, dans un huis clos, sur une île déserte, au sein d’un vaste archipel. Alors qu’ils ont échoués au milieu de nulle part, les deux héros vont vivre chacun leur aventure, en quelque sorte. Pour chacun, ce sera une étape importante de franchie. Le dessin minimal à tendance naïve, les couleurs en aplat et l’absence de réelles perspectives, donnent une signature visuelle simple, mais agréable à lire. Le scénario d’aventures évoque les relations fraternelles, la confiance, l’émancipation etc… La présentation un peu « classe » est réussie, avec son discret surfaçage et ses matériaux de qualité – comme toujours chez Sarbacane. Malgré les 60 pages, l’histoire se lit vite. La suite, prochainement publiée, se fait donc déjà attendre, d’autant que le récit laisse les enfants en train de ramer en pleine mer, une île au loin… Que découvriront-ils là-bas ? S’ils y arrivent… Gnark gnark gnark.