L'histoire :
Depuis qu’elle a récupéré la garde de sa fille de 11 ans, l’ancienne tueuse à gage Angeline a passé le relai des exécutions à sa copine KatieLynn. Plus jeune, plus alerte, plus insensible aussi, cette dernière remplit parfaitement le rôle. Jusqu’au jour où elle décide de retrouver son père, qui a abusé sexuellement d’elle dans son enfance, dans l’optique de… le tuer. Désormais entièrement tourné vers la religion, ce dernier accepte de se remettre à ce funeste sort. Mais il négocie une dernière volonté : assister à la grande messe du célèbre et richissime révérend White, à Memphis. KatieLynn accepte et tient informé Angeline de cet ultime voyage. Angeline s’inquiète. Non seulement KatieLynn n’est plus là pour honorer les contrats, mais elle risque en outre de tomber dans une cérémonie piégée : rattrapé par des affaires louches, le révérend White fomente quelque chose de très dangereux. Aidée par son ami Neil Turner, agent au FBI, elle part également à Memphis, sous une terrible tempête de neige, pour tirer son amie de ce mauvais pas. De son côté, KatieLynn se retrouve embarquée malgré elle dans une soirée très spéciale, organisée par un gros producteur de country music, Nigel Plant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Angeline Blondiau, ex-Halliday, actrice du feuilleton Sous le Soleil, et Eric Summer, réalisateur et producteur, poursuivent l’adaptation du long-métrage de ce dernier, Fuckin’day. Le ton de ce thriller coup de poing, tel qu’on en trouve au cinéma chez Tarentino, n’a pourtant rien à voir avec la gentillette série TV française. A Memphis, Tenesse, ce duo de choc conclue le second diptyque de la série, dans une atmosphère apocalyptique (tempête de neige, grand-messe, suicide collectif…). Le fondamentalisme évangélique en prend évidemment pour son grade, mais les sujets de société ne sont pas franchement l’optique de la série. Efficace et riche en action, le résultat a avant tout des airs de production américaine : il ne fait pas dans la dentelle. Ça flingue, ça cogne, ça explose, ça gicle, sans trop se soucier ni des invraisemblances, ni des conséquences. Le principal, c’est que ça bouge, et si possible sur la bande son appropriée : les auteurs proposent (comme à chaque fois) en début d’album une track-list des morceaux à écouter en lisant la BD. Original ! On ne s’ennuie donc pas une seconde, d’autant moins que le dessin est repris depuis le tome 2 par Serge Fino (Les ailes du Phaeton), vétéran et valeur sûre du 9e art. Grace à son coup de crayon maîtrisé et précis, ce dernier met en relief ces pérégrinations musclées avec un style réaliste idoine. Divertissant…
