L'histoire :
Nyzette est pressée, ce soir. En effet, c’est un soir particulier, le moment où l'on fête... Sabbat ! Elle doit donc rendre visite à Belzebuth et pas question de venir sans un cadeau ignoble digne de ce nom. La jeune sorcière ne sait que prendre. Elle finit par avoir l'idée : un croquedur ! Pour cela rien de plus facile : son sac à malices peut tout faire, tant qu'elle connaît la recette. Après avoir mis tous les ingrédients, elle secoue le sac et en sort un terrible croquedur. Une queue de serpent, des aiguilles à la place des dents, des poils dressés, des rasoirs au bout des pattes : la créature qu'on appelle « chat » aujourd'hui fait peur à voir. C’est donc un cadeau parfait pour Belzebuth. Pourtant, le croquedur s'enfuit sans autorisation. Nyzette le poursuit avec des bottes magiques et parvient à sa hauteur. Elle se jette sur lui, mais le croquedur est souple et agile et il parvient à s'échapper. Nyzette n'a réussi à prendre que l'ombre du croquedur. Cela peut faire l'affaire, après tout. D'autant que l'ombre est bien plus noire que le croquedur. Malheureusement, elle se rend compte avec effroi que cette nouvelle créature est bien trop gentille et câline. Que va dire Belzebuth ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre la série Billy Brouillard ou L’Encyclopédie curieuse et bizarre par Billy Brouillard et Les comptines malfaisantes, on s’y perd un peu. Qu'importe : ce tome mêle toutes les séries et les passions de Guillaume Bianco, c’est-à-dire les chats, son personnage fétiche Billy Brouillard et les comptines gentiment fantastiques. Le tome est divisé en plusieurs histoires qui traitent de chacune des espèces des chats : le chat siamois, le chat persan, le chat bombay, le sphynx… Entre chacune de ces histoires, une parenthèse culturelle nous est proposée à la façon des Encyclopédies curieuses et bizarres dont Bianco a le secret. Au cours de ces deux pages d’information, vous saurez tout sur le comportement du chat en fonction de sa race, ses fragilités et son régime alimentaire. Le chat est d’abord présenté pleine page avec des légendes qui détaillent chacun de ses attributs. Ce mélange entre information sérieuse et histoire décalée est agréable à suivre et apporte un peu de légèreté à l’ensemble. D’autant que les histoires sont souvent attrayantes et bien racontées. Par le biais de l’imaginaire et de l’univers de la sorcellerie, Bianco va décrire l’attachement du chat à son maître et du maître à son chat. Certaines histoires tentent de diversifier les styles : tantôt des contes sagement effrayants, tantôt même des poésies. Les deux plus beaux textes sont ceux du chat bombay et du sphinx, distillant l’air de rien de profonds messages d’amour et de respect pour les animaux. Le dessin de Bianco est toujours en noir et blanc et se plait à représenter les enfants et les chats de tous poils. Rien de bien nouveau, donc, mais un volet toujours aussi sympathique.
