L'histoire :
Pour coloniser la planète Mars il y a quatre siècles, l’homme a doté ses premiers colons de modifications génétiques leur permettant de supporter la pression atmosphérique. Aujourd’hui, la civilisation martienne habite sous des dômes pressurisés, en attendant que la terra-formation de la planète leur permette de vivre à l’extérieur. Alors que les partis politiques indépendantistes font de plus en plus d’émules parmi la population, une poignée de ces premiers colons hyper-résistants, des femmes, sont toujours en vie ! Ces combattantes, aux noms et looks de catcheuses, organisent même des combats illégaux. Parmi ces dernières, « Docteur Klaus », une combattante en tenue féline de cuir, terrorise la population. C’est pourquoi les autorités ont mis au point des brigades d’agents encore plus performants, aux corps boostés alliés à des machines, les « boxers ». Surentrainés à des techniques de combat de pointe, le « catfight », les boxers sont capables de percer un mur en béton de 4 mètres, ou d’être un jour transpercées de part en part et le lendemain de reprendre l’entraînement comme si de rien n’était. Parmi ces recrues, la jeune Shadow, dotée d’un corps de dernière génération, fait montre d’une volonté et d’un potentiel de combat impressionnants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A peine l’uchronie baroque Marie des loups terminée, Frédéric L’homme et Régis Penet récidivent leur collaboration dans un nouveau registre alliant super-héros et science-fiction. Le synopsis est donc radicalement différent, mais le ton et le graphisme semblent directement importés de la précédente série. En tête, l’héroïne Shadow est le sosie graphique et psychologique du personnage de Marie dans Marie des loups, femme enfant bien roulée, impertinente et adepte des combats rapprochés. De même, l’outrance des répliques n’est pas très éloignée, même si elle est cette fois heureusement tempérée (dans Marie des loups, cela frisait le syndrome de Gilles de la Tourette !). Pour l’ambiance, c’est un mix de Fight club et de Kill Bill dans la déco de Total recall. Ou si vous préférez, moult chorégraphies, combats aux poings et sabres, en tenues moulantes, dans des tonalités noir, rouge et blanc… comme dans Marie des Loups ! Pour l’originalité, cherchez ailleurs. La narration est également un peu confuse, avec parfois des planches manga totalement décalées, sorte de pages de pub à l’humour flou. Dommage, car une fois décrypté (il faut avant toute chose lire le résumé en 4e de couv’), le contexte futuriste s’avère un canevas intéressant pour d’ultérieurs développements. Moyennement convaincant…