L'histoire :
Durango s’est débarrassé des assassins de sa belle héritière, avec laquelle il coulait des jours heureux. L’aventure est finie ? Pas tout à fait. Il découvre dans les affaires d’Harlan l’adresse des commanditaires : Lawrence Mining Company, 320 Main street, Leadsville. Sur place, il fait la connaissance d’un homme à la gâchette sensible venu tout droit de Californie, on le surnomme « El cobra ». Lui aussi est à la recherche de Will Lawrence, mais pas pour les mêmes raisons… Après avoir glané des informations auprès de deux employés de la Lawrence Mining Company, il se rend donc au Ranch Walcott pour retrouver Will Lawrence et le descendre. Durango le suit, dubitatif devant l’arrogance d’El Cobra, assiste à un véritable carnage orchestré par le pistolero. Mais pas la moindre de trace de Lawrence… De retour à Leadsville, Durango se fait coffrer par le shérif qui le soupçonne d’avoir tué les deux employés. Durango sous les verrous, la voie est libre pour El Cobra pour mener à bien sa mission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vengeance est un plat qui se mange froid, Durango l’apprend à ses dépends. Persuadé d’avoir assouvi sa vengeance dans le précédent opus, il doit néanmoins remonter en selle. Le futur tome 16 devrait logiquement conclure ce triptyque, que l’on pourrait intituler « la Vengeance de Durango ». Dans cette histoire à rebondissements, Yves Swolfs (à quand un retour du Prince de la Nuit ?) nous invite à suivre la quête du héros redresseur de torts Durango, armé de son fameux pistolet automatique allemand. Un personnage largement inspiré du rôle interprété par Clint Eastwood, dans le célèbre triptyque spaghetti de Sergio Leone (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le bon, la brute et le truand). A travers un scénario efficace est bien ficelé, Swolfs réunit les piliers qui ont fait la légende de Durango : les méchants fleurent bons le whisky et la sueur, Durango manie la gâchette avec dextérité, la mine impassible, les femmes gardent des secrets et n’hésitent à passer à la casserole pour les conserver… L’arrivée d’un alter-ego à Durango est plutôt une bonne idée, mais peut-être pas suffisamment exploitée. Dommage ! Graphiquement, Girod poursuit l’aventure et s’en sort avec les honneurs. Son trait vif est dans la continuité des meilleurs albums de la série (Piège pour un tueur, Amos et Sierra Sauvage). Le dessinateur de Wanted nous restitue à la perfection la sauvagerie des paysages du Far West, et offre des scènes d’action saisissantes où ça flingue à tout va. Bref, à l’Ouest, il y a encore du nouveau !