L'histoire :
Wes et sa troupe de bandits acheminent les fusils et les munitions. Ils traversent le Mexique en espérant ne pas rencontrer de dangers. Ils voient cependant au loin une troupe se rapprocher. Ce sont des federales. Weis donne ses directives : il fixe un billet de 100 dollars pour tenter de corrompre leur chef. Si cela ne fonctionne pas, ils devront tuer chacun des soldats en étant rapide. Le chef des federales s’avance et se présente. Il s’appelle Ascudia, lieutenant de la Guardia Rurale. Il précise qu’il doit vérifier ce que transportent les étrangers car depuis qu’ils sont en guerre contre les indiens Yaquis, des armes circulent un peu trop facilement. Wes tente de le rassurer en lui disant qu’ils ne transportent rien d’illégal. S’il le souhaite, il peut même fouiller toute leur cargaison. Il l’invite néanmoins à bien regarder la première caisse… Le lieutenant obtempère et va a l’arrière. Il récupère le billet et remercie le groupe. Cependant, il reste curieux d’ouvrir les caisses, car si les étrangers sont prêts à payer 100 dollars pour ne pas être fouillés, ils doivent cacher quelque chose de bien plus précieux. Wes n’a pas le choix : il donne l’ordre de tirer en espérant que cela fonctionne. Les coups de feu pleuvent de partout !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Yves Swolfs termine le cycle de l’or avec ce 19ème tome. Beaucoup de rouages étaient en place pour une histoire prometteuse et finalement assez complexe. Il est temps de passer à l’action et les scènes de fusillades pétaradantes se multiplient donc. Comme on s’y attendait, les clans se déchirent, obnubilés par la soif de l’or. Cela donne lieu à quelques rebondissements intéressants, notamment dans le traitement de la révolution mexicaine. Malheureusement, cela ne se passe pas comme un bon vieux Durango puisque justement, ce bon vieux Durango est encore quasi absent. D’habitude, sa justice implacable résout tout à coups de revolver. Ici, même s’il est présent, son rôle est bien moins important et son charisme surtout moins impressionnant. On fait aussi dans le wokisme avec un discours de Dixie en faveur des femmes du far-west peut-être un peut trop appuyé. Le plaisir d’un bon vieux western spaghetti reste là néanmoins. D'ailleurs, on ne peut pas dire qu’Iko ne fasse pas d’efforts pour tenter de camper l’intrigue. Ses décors sont superbes avec un trait dense et sombre ; le souci étant que ses personnages sont beaucoup moins fluides. L’ensemble est loin d’être harmonieux et beaucoup de personnages sont figés, à l’image d’un Durango un peu empâté. L’or maudit corrompt tout.
