L'histoire :
Chaque fin d’été, des créatures marines qu’on appelle naütels se regroupent par milliers près de la banquise du nord de Lerinn et attirent de nombreux pêcheurs car leur chair est très appréciée et leurs coquilles précieuses. Ainsi, une fois par an, l’endroit est envahi de bateaux et une ville éphémère surgit pour quelques jours. C’est là que l’elfe noir Gaw’yn, accompagné de ses deux nouvelles alliées Moër’yn et Karth’yn, a décidé de se rendre pour trouver quelqu’un capable de l’emmener à la légendaire cité de Skögsta. C’est en effet dans cet endroit mythique que se trouverait la « dague de saphir », une arme qui lui permettrait de se libérer de sa part sombre et de ses instincts de tueur sanguinaire. Voulant se faire les plus discrets possibles, les elfes noirs décident d’accoster en pleine nuit. Mais ils tombent nez à nez sur des corps qui ont été sauvagement assassinés d’une morsure à la gorge ! Ils décident donc de jeter l’ancre un peu plus loin. Dès le lendemain, ils se font passer pour des poètes cherchant quelqu’un connaissant Skögsta, afin d’en écrire un fabuleux récit. Dans le même temps, deux elfes bleus en délicatesse avec Yrluthan, l’unique acheteur de naütels, voient l’arrivée des elfes noirs comme une solution à leurs problèmes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Devenue l’une des aventures les plus passionnantes de terres d’Arran, celle sur les elfes noirs revient pour nous relater la suite des mésaventures de Gaw’yn. Pour rappel, les elfes noirs possèdent une rage en eux qui en font les candidats idéals pour devenir de sanguinaires assassins. Repérés très jeune, ces elfes sont emmenés à la citadelle de Slurce pour être formés à l’art de l’assassinat. Dans ce contexte, Gaw’yn refuse sa condition et cherche un moyen de se libérer. Attaquant carrément la citadelle lors du tome précédent, le héros a découvert l’existence d’une dague magique qui, selon la légende, pourrait lui permettre de se libérer de son côté obscur. On le suit donc ici avec ses nouvelles alliées, fraîchement recrutées à Slurce, à la recherche de la cité où se trouve l’objet magique. Cette quête va le faire croiser des elfes bleus, un elfe rouge ou encore un tueur plein de sauvagerie. Sans en dévoiler de trop, on peut simplement dire que le scénario d’Arleston est prenant et fait la lumière sur pas mal de choses quant au passé des elfes et sur le « grand schisme ». Pour respecter le principe de la série-concept, ce trentième tome peut se lire sans connaître les autres albums ; mais pour ceux qui les connaissent, cela offre un vrai plus ! La mise en images de Daniela Dimat et les couleurs d’Aquaro sont excellentes et se dévorent avec plaisir. Un cycle vraiment emballant !