L'histoire :
En combat et en mauvaise posture face au champion du peuple des Wallaki, Lea’saa se voit offrir un répit lorsque la pluie efface son maquillage rouge pour révéler sa peau d’elfe noire. En effet, Thara-Ko’iti reconnait la déesse d’ébène qui a fondé son clan en son adversaire, et s’incline. Néanmoins, l’homme qui accompagne Lea’saa et connait les coutumes des Wallaki, la prévient que la courtoisie sera de courte durée et que le combat reprendra très vite. Pour cette seconde « manche », chaque adversaire aura le choix d’user de l’arme de son choix. L’elfe noire opte pour la lame la plus légère qu’on lui propose. Son adversaire choisit une lourde hache. Lorsque le duel reprend, Lea’saa joue de sa vitesse pour esquiver les coups de son adversaire en attendant qu’il s’épuise inutilement… Et son plan fonctionne à merveille ! Après quelques assauts, Thara-Ko’iti peine à lever sa hache et Lea’saa en profite pour mettre fin au combat en lui tranchant la carotide ! Après cette victoire, l’elfe reprend sa quête avec ses alliés l’orc Turuk et la cartographe Irinild. Leur objectif : se rendre au volcan Karakenn pour retrouver les elfes rouges vivant dans les terres d’Ogon, ceux que la tribu des Kulu appelle les « Zul-Kassaï »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 34ème album des Elfes coïncide avec la sortie du tout premier tome de Terres d’Ogon, la nouvelle série-concept dans le monde d’Aquilon. Il propose la suite et la fin de la quête de Lea’saa pour retrouver d’autres elfes rouges. Pour rappel, le peuple des elfes rouges est quasiment éteint dans les terres d’Arran. C’est un ouvrage dans lequel se trouvait une comptine d’un peuple d’Ogon qui l’a amenée sur ce territoire inconnu, avec l’espoir de retrouver d’autres confrères qui auraient survécu. En ce sens, le scénario de Jean-Luc Istin est plaisant puisqu’il met parfaitement en place ce nouvel univers, les peuples et les créatures qui y vivent. Il faut tout de même reconnaître que l’ensemble est tout de même un poil longuet… Les trois protagonistes se contentent d’aller de l’avant en faisant des rencontres plus ou moins hostiles, sans véritables surprises et/ou retournements de situation. Néanmoins, le récit reste très agréable. On apprécie également le lien qui est fait avec la nouvelle série, mais aussi avec le futur album intitulé Guerres d’Arran. Sur un story-board d’Andrea Cuneo, Giovanni Lorusso met en scène un univers africain teinté d’heroïc-fantasy très accrocheur qui renouvelle l’univers déjà bien balisé d’Aquilon. L’ensemble est mis en couleurs par le désormais indispensable Nanjan. Un album de transition plutôt agréable, au final.
