L'histoire :
Comme tous les semi-elfes vivant à Cadanla, Fah-Laën vit dans le ghetto de la cité et fait l’un des travails les plus pénibles qui existe. En effet, il travaille comme équarisseur à l’abattoir de Cadanla et enchaîne les journées harassantes de 15 heures par jour. Néanmoins, Fah-Laën a tout pour être heureux, car il vit avec celle qu’il aime et il sera bientôt père pour la toute première fois. De plus, le couple ne compte pas rester encore longtemps dans la cité. Dès que leur enfant aura vu le jour, ils partiront vivre dans le sud où, parait-il, une cité a été spécialement créée pour leur peuple par les semi-elfes, Nah-Taal et Borh-Naha. Le cœur léger, ce matin-là, Fah-Laën se dirige vers son lieu de travail, quand on lui apprend que Sigrunn, une sommité importante de la cité, vient de débarquer pour une inspection surprise. À l’intérieur de l’abattoir, Fah-Laën découvre que plusieurs clients d’auberges sont morts après avoir mangé de la viande avariée venant de son travail. En inspectant toutes les bêtes, Fah-Laën et les autres équarrisseurs en trouvent qui semblent souffrir d’une forme de peste. Sigrunn prend alors la décision de mettre l’endroit en quarantaine. Il enferme Fah-Laën à l’intérieur avec pour mission, d’éliminer toutes les bêtes afin de limiter le risque de propagation. Au même moment, une horde colossale de goules fait route vers la cité et s’apprête à la prendre d’assaut…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’instar du second volet consacré aux elfes sylvains, ce second tome sur les semi-elfes, race considérée impure par les humains, et les Elfes, car issus de leur croisement, ne propose pas une suite aux aventures des personnages découverts dans le 4ème album. Il permet plutôt de découvrir une autre partie du peuple vivant dans une cité, où ils sont utilisés pour les basses besognes. Mal considérés par les autres habitants de Cadanla, la race semi-elfes pourrait cependant bien être l’élément indispensable pour stopper une double menace, l’une venant de l’extérieur et l’autre de l’intérieur. Ce nouveau récit signé Corbeyran est très réussi et mêle action, rebondissements, complots et vengeance pour un cocktail détonant. La seule petite déception vient du final qu’on devine dès le début, sans doute, à cause du « prologue » qui ouvre l’album et qui n’était pas indispensable. Aux dessins, ce n’est plus Jean-Paul Bordier qui poursuit la destinée de cette race mi-humaine mi-elfique, mais Gwendal Lemercier. Si on regrette l’habile mise en images de Bordier, le nouveau dessinateur s’en sort bien avec des graphismes dignes de cette série-concept. Un excellent nouveau chapitre pour ce quatrième album de la saison 2 des Elfes…