L'histoire :
Arrivée depuis quelques mois au service de la prestigieuse maison de couture Tiffany, Elinor Jones ne tarde pas à se montrer particulièrement douée pour exécuter, avec acharnement et talent, les travaux qui lui sont confiés. Ce dévouement total fascine autant qu’il inquiète, en particulier Abel, le fils ainé de la maison. Car en effet, absorbée par son travail, Elinor refuse bien trop souvent de s’alimenter et semble ainsi devenir un peu plus fragile chaque jour… En visite avec Abel chez Quinn et Néléna, les petits enfants de la vieille couturière Macy, Elinor propose à la petite fille de composer une robe digne d’une princesse, pour réparer un accroc . Abel s’y oppose pourtant fermement. Il vexe ainsi notre jeune couturière, mais explique qu’une telle idée risquerait de porter préjudice à l‘enfant : un vêtement de luxe rendrait jaloux ses camarades et attirerait leur mépris. De retour au domaine, c’est cette fois sa jeune sœur Bianca qui lui fait bouillir le sang : les travaux préparatoires pour le bal de printemps, que la petite « surdouée » a réalisés, sont peu convaincants. Il va devoir, une nouvelle fois, en secret du reste de la maison, reprendre toute la création de la structure des costumes. La seule chose qu’il partage avec sa jeune sœur est le choix du thème pour l’événement : la mythologie. Le lendemain, tout est déjà conçu et Bianca, fière de « son » travail, présente aux couturières l’ensemble du projet. Puis elle répartit les missions. A cette occasion, Rachel refuse de prendre en charge la confection de la robe de Mme Tiffany, préférant s’occuper des accessoires. Bianca accepte presque sans rien dire. Pourtant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bruissements de soie et cotons, parures clinquantes et broderies fines, s’invitent une deuxième fois pour le plaisir des yeux, au service d’une intrigue salée-sucrée dans l’univers chic et sans concession de la maison de couture Tiffany. Comme le suggère le titre, c’est la préparation du bal de printemps (sur le thème de la mythologie) qui sert de fil rouge au récit, laissant pour autant l’univers et les mystères mis en place précédemment faire leur petit (mais très petit) bout de chemin. Ainsi, si ce n’est la préparation à proprement parler du fameux « défilé », la fragilité récurrente ou la bonté chevillée d’Elinor, les coups bas de Bianca et le jeu mystérieux de son frère, on trouve difficilement quelque chose à se mettre sous la dent. On sent cependant qu’il y a bien quelques braises tisonnées pour mettre en place un petit suspens (la personnalité d’Elinor, les intentions d’Abel, le vrai rôle du majordome au sein de la maison...) ou provoquer l’empathie, mais l’ensemble reste pour l’heure encore trop superficiel pour constituer le véritable intérêt de la série. Heureusement, on s’attache tout de même facilement à ce petit bout d’héroïne, pour se laisser docilement apprivoiser. D’autant plus que le graphisme encore un peu plus « shojo » d’Aurore constitue un atout séduction particulièrement propice à faire briller l’iris du public féminin ciblé. Le trait élégant, la colorisation doucement sucrée, la finesse du coup de crayon, confèrent ainsi à la série ce doux mélange de magie, de beauté et de mystère qui plait tant lorsqu’on souhaite rester à jamais une petite princesse en quête de prince charmant.