L'histoire :
Le seigneur Fushu vient de recueillir dans sa forteresse une jeune sylve. A l’aide de ses compagnons, Garda et Drumd, il tente de lui parler et de la nourrir. Cependant, elle reste encore sauvage et préfère se cacher dans la forêt. Il parvient néanmoins à lui donner à manger à l’extérieur de son domaine. Au même moment, Lyenn rend visite au grand druide du peuple Scent, Nordjj. Elle vient plaider la cause de son frère Erwal, nouveau roi des Arden, ainsi que celle de son clan. Pourtant, le druide ne l’entend pas de la sorte. Il n’accepte pas d’être menacé. Elle propose alors un marché au grand druide : épouser la reine Söenne, l’épouse de son défunt frère, afin qu’il cesse les hostilités sur le clan. Par ailleurs, Fushu parvient à apprivoiser un peu la sylve. Cependant, pour pouvoir lui faire comprendre qui elle est, il l’a conduite à son vieil ami et sorcier Samn. Il va tenter de l’éveiller au savoir grâce à un rituel ancien. De son côté, Lyenn apprend à son frère Erwal comment elle compte manœuvrer le grand druide des Scent. Pour cela, elle lui explique son alliance avec le loup noir, Korun…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seconde partie et fin de l’aventure pour la jeune Sylve Elya. Ce diptyque issu de l’univers des Brumes d’Asceltis met en lumière plusieurs personnages de la série originelle, comme la druidesse Lyenn ou la reine Soënne. Le scénariste Nicolas Jarry développe une aventure dans laquelle trahison et conspiration représentent l’essentiel de la trame narrative. Pourtant, tout semble reposer dans cette aventure d’heroic-fantasy sur le personnage central d'Elya, la sylve qui , comme dans le premier tome, traverse l'opus sans vraiment contribuer à en enrichir l’intrigue. Le personnage important, qui porte réellement l’aventure, s’avère être finalement Lyenn. C’est en effet elle qui tire les ficelles de l’ensemble, alors que la Sylve ne sert l’histoire qu'au moment de son final, loin d’être original. La complexité de cet univers demande aussi d'avoir auparavant une bonne connaissance des Brumes d’Asceltis, ce qui en restreint par définition le public. Le dessin semi-réaliste de Gianluca Maconi retranscrit néanmoins fidèlement cet univers. Les mises en scènes sont fluides, bien réalisées, avec parfois des cases un poil surchargées, mais qui collent à merveille à l’imaginaire de l’heroïc-fantasy. Rien de nouveau sous le Soleil, donc. Cette bande dessinée plaira aux fans du genre, et avant tout à ceux de la série originelle.
