L'histoire :
En chemin vers leur prochaine destination, la troupe itinérante « Misterium » aperçoit un impressionnant incendie. Ni une ni deux, Selenia et les siens se dirigent vers la fumée afin de proposer leur aide... mais ils arrivent trop tard. En effet, la ferme n’est déjà plus qu’un tas de gravats et ses habitants ont été tués. Messire Huquenaut et ses hommes sont déjà sur place et observent la scène avec effroi. Selenia arrive à se faufiler parmi eux et propose son aide, mais Huquenaut refuse vigoureusement. Puis alors que le Misterium s’apprête à faire demi-tour, un appel à l’aide provenant du puits se fait légèrement entendre. Un vieil homme choqué et visiblement à bout de forces est bloqué au fond. N’ayant rien pour l’en sortir, Huquenaut accepte finalement que la troupe itinérante les aide à sauver le vieil homme à l’aide de leur chariot et d’une corde. Puis il accepte également la proposition du Misterium de charger les corps des défunts dans leurs chariots pour les emmener au château, afin qu’ils aient une sépulture décente. Arrivé sur place, le vieil homme reprend ses esprits et explique ce qu’il s’est passé dans la ferme de son fils. Quatre cavaliers entourés d’un halo lumineux ont débarqué sans un mot, pour mettre le feu à la bâtisse. Puis ils ont éliminé les habitants les uns après les autres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un univers moyenâgeux plaisant, une troupe du Misterium très attachante et une enquête policière cartésienne prenant pour point de départ un événement en apparence fantastique, ce second tome est aussi agréable à lire que le précédent. Jouant adroitement avec cette époque où les mythes et croyances étaient nombreux, Jean-Charles Gaudin propose une sympathique intrigue auquel les adultes reprocheront peut-être sa légèreté, alors que les enfants trouveront dans le même temps l’explication finale un tantinet complexe. C’est un peu le risque avec ce genre de récit tout-public. Néanmoins, hormis ces deux petits détails, cette nouvelle mission du Misterium est immersive et prenante. L'immersion doit également beaucoup à la mise en images de Brice Cossu. Via des graphismes semi-réalistes, le dessinateur livre des décors et des personnages de toute beauté, qui conviennent parfaitement au ton tout public de la série. Quant aux scènes d’action, elles ne sont pas en reste. Enfin, à une époque où les séries au long cours sont rares, mais les enquêtes nombreuses, on saluera l'ambition de proposer une enquête indépendante à chaque album et ne pas nous faire attendre un an (ou plus) pour découvrir sa conclusion. Pour tout cela, et parce que l’univers et les personnages sont séduisants, on pardonne facilement la légèreté de ton de cette série.