L'histoire :
Dans un avenir lointain, la Terre n’est plus qu’un champ de ruines arides, hostiles et invivables. Depuis longtemps, l’humanité a colonisé d’autres planètes, se répartissant par grandes zones à travers le cosmos. Aux frontières de l’espace connu,le secteur britannique se nomme Far Albion. Ce jour-là, la station frontière Balmoral a la désagréable surprise de voir apparaître à ses abords un vaisseau non répertorié, à une vitesse subluminique. L’officier precog du bord n’a pas le temps de communiquer ses craintes, que le vaisseau ennemi pulvérise Balmoral. Au quartier général des marines, l’amiral en chef décide de dérouter le HLS Salisbury, le vaisseau le plus proche du « mur » de défense, pour que l’équipage y mène son enquête. Or, à son bord, se trouve Jenny White, la fille d’un puissant Lord Amiral, qui fait ses classes. Le capitaine Hec découvre cette nouvelle mission en se réveillant de sa cryogénisation. Le process de réveil ranime également Meg et Arty, deux marines amoureux l’u de l’autre, ainsi que Kex, une grosse brute décérébrée. Et tandis que quelques tensions se nouent entre ces trois-là, le vaisseau approche de la zone de destruction et le médecin de bord, un precog, reçoit des flashs très puissants au cours de malaises…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est bien connu, dans l’espace personne ne vous entendra crier, et encore moins si vous vous trouvez aux limites de l’univers connu, dans la zone de Far Albion. Pour cette nouvelle série de science-fiction, Jean-Luc Sala a tout d’abord imaginé que la culture et les traditions britanniques avaient perduré dans un lointain avenir spatial. Dans ce contexte semi-réaliste léger et divertissant de colonisation cosmique, il tisse une intrigue faite de tensions belliqueuses, avec des spaces-marines sur les dents et des precogs psychiquement bouleversés, mais aussi des rencontres du troisième type et un conflit interstellaire en devenir. Puis finalement, il surprend son monde dans la dernière page, avec un cliffhanger que personne n’avait senti venir (et que nous tairons, parce qu’on n’est pas comme ça, nous, non non non). C’est malin, il vous faut alors reconsidérer entièrement tout ce que vous lu auparavant, au regard des nouveaux éléments. Cela relance en tout cas l’intérêt pour le second tome, en prenant le contrepied des clichés attendus en matière de space-opera. Pour cette nouvelle série, Sala est associé à Emmanuel Nhieu, qui abandonne un temps ses vampires de Nocturnes rouges pour mettre en scène palabres géopolitiques, décors high-techs, canardages galactiques et aliens aux formes bizarroïdes. Sans se départir des canons académiques, son dessin semi-réaliste est dynamique et constant : du tout cuit pour le grand-public…
