L'histoire :
C’est bientôt la date du second mondial de foot de rue et la petite équipe des bleus de Port-Marie ne pense plus qu’à ça. Nos jeunes joueurs terminent une séance d’entrainement entre eux, lorsque leur ami manager débarque avec une proposition qui ne saurait se refuser : participer à un grand tournois national de football, mélangeant les adeptes de tous types de terrains. Le week-end suivant, il les emmène donc jusqu’au centre où se tiendra la compétition. Le site est gigantesque, avec plusieurs terrains et plusieurs piscines… Les bleus sont chaleureusement accueillis et apprennent que leurs adversaires sont tous issus des centres de formations de ligue 1 ! Les meilleurs de chacun des 20 clubs (de la saison 2012-2013) vont ainsi constituer des équipes de 5 et un tirage au sort déterminera le terrain et le type de règles à appliquer pour les quatre matchs qu’il leur faudra disputer. Car d’une part les dimensions changent, selon qu’on joue en salle, au bord d’une piscine ou sur un vrai gigantesque terrain (30 fois la taille d’un terrain de foot de rue). Et d’autre part, selon le tirage au sort, ils auront potentiellement droit aux corners, aux touches, aux hors-jeu… Les bleus angoissent un peu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 19 tomes de Foot de rue et un succès télévisé en série animée, Foot de rue s’offre un petit spin-off de 2 tomes, à l’occasion d’un partenariat proposé par la Ligue de Football Professionnel. Ce partenariat participe-t-il à une forme de reconstruction, auprès des plus jeunes, de l’image du football en France, érodée depuis les comportements lamentables du mondial en Afrique du sud ? Toujours est-il que le foot de rue, tel qu’il se pratique sur les terrains de quartier, doit ici s’adapter aux règles du « grand » football, tel qu’il est relayé en masse par le prisme médiatique. Au scénario, Mathieu Mariolle n’a pas un champ d’action très large. Le cahier des charges lui impose certainement une équité et une représentativité exhaustive des 20 clubs en lice au cours de la saison 2012-2013. Cela tourne parfois au catalogue (la liste des 20 clubs et de leurs blasons, couvrent les doubles pages 10-11)… mais n’empêche nullement le tournoi de se dérouler, avec ses enjeux et ses tensions. Car évidemment, vue le concept de la série, l’intrigue passe ici par des matchs, des actions de jeu, des dribbles, des shoots… Et cette animation est plutôt bien rendue par le trait simple et stylisé, limite vectoriel, de Philippe Cardona. Gros plans sur les personnages aux contours sur-épaissis, aplats de de couleurs vives en fonds de cases… on ne change pas une recette qui gagne !