L'histoire :
Lors d'une simple discussion, le professeur raconte aux jeunes aventuriers le rêve qu'il avait, lorsqu'il était jeune avec Ernald. Malgré les projets fous sur lesquels ils collaboraient, leur objectif était d'ouvrir un zoo à Lanniel. Il n'en faut pas plus pour motiver les amis afin de concrétiser le rêve. Le terrain est déjà acquis. Abel se met à la construction. Frigiel, Fluffy et Clara vont enlever les animaux de leur milieu naturel pour les ramener dans leur nouveau lieu de vie. Il ne faut pas qu'il n'y ait que des animaux ordinaires, sinon le public ne viendrait pas. Abel annonce donc une information importante avec l'arrivée d'un sniffer. Le souci, c'est que cela fait très longtemps que personne n'en a vu. Pour arriver à le trouver, il suffit de construire un bâton pour les détecter. La trouvaille ne se fait pas sans heurt. Des voleurs sont sur leur talon et volent l'œuf. Ils leur jouent alors un tour de passe-passe. Quand ils débarquent avec des compères au zoo, l'alliance fait front. Par la suite, tout peut se faire tranquillement. Du moins jusqu'à ce qu'Abel fasse une nouvelle annonce spectaculaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une aventure qui surprend par bien des aspects. Commençons par l'histoire : abracadabrantesque. Dans un monde rempli de monstres et d'attaques, les anciens rêvent d'un projet économique rentable. Ils veulent créer un zoo pour attirer des gens à Lanniel. Pour ouvrir le zoo, il faut arracher des animaux à leur milieu naturel et leur famille, et ainsi distraire le quidam. Frigiel et Clara vont chercher ces animaux un peu partout, tels des moutons et même un poulpe. Quand il est question d'animal très rare, aucun scrupule à l'exposer comme un objet. On les met dans des petits espaces pour être bien vus. Quelle curieuse image de la protection, du respect des animaux et de la biodiversité ! On enlève des animaux et on les parque pour se faire de l'argent. Et s'il faut sauver un pote, on brûle sans scrupule une forêt. Cette approche capitaliste et destructrice pour les enfants, version Minecraft, c'est pour le moins incongru... L'autre point notable de ce volume vient de l'évolution graphique des personnages, beaucoup plus ronds, plus expressifs et des éléments de décors plus précis. Arianna Sabella affine progressivement son savoir-faire et donne un autre élan à la série. Espérons que le prochain tome sera plus engagé et respectueux. Le fric c'est sans doute bien, mais cela ne fait pas tout. Du moins, quand on possède une éthique de vie...