L'histoire :
A l'age de 11 ans, la petite Maëlys tente d'oublier le tragique accident d'équitation qui coûta la vie à son cheval adoré, baptisé « Magic Wish List ». Pas facile quand on emménage dans une nouvelle ville et qu'on doit essayer de se faire de nouveaux amis ! Encore moins facile quand on a pour nom de famille « Larénier » et que ce patronyme déchaine les quolibets et pseudos ridicules... Heureusement, la roussette Béa la prend sous son aile et lui présente deux superbes chevaux dans l'écurie parentale : sa jument Smoothie for Dinner et Cheddar Soup, un pur-sang anglais qui sera remis en tant que premier prix au vainqueur de la grande course, à la fin du mois. Béa aide aussi un peu Maëlys à rattraper le niveau en maths. Car en plus, Maëlys saute une classe, ce qui n'est pas pour ravir ses professeurs. Dans sa nouvelle classe, elle se fait d'emblée – et bien involontairement – une ennemie, en la personne d'Elise, petite peste elle aussi passionnée d'équitation. Entre les deux cavalières, une forte rivalité s'installe. Et la compétition redouble lorsque Béa, blessée par une entorse, propose à Maëlys de concourir à sa place sur Smoothie for Dinner, pour remporter la course. Maëlys saura t-elle exorciser son passé ? Sortira t-elle avec le russe Vadim, dont elle est amoureuse, et qui semble également intéresser Elise ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Galope comme le vent, dans la collection Strawberry de Soleil (pour les fifilles cute et flashy), tombe à point nommé pour concurrencer Grand galop et autre Horseland dans le registre de la passion équidée adolescente. Dans cette série, il est tout naturel que les jeunes héroïnes aient toutes leur cheval – aux noms folkloriques – comme d'autres se contenteraient d'un ballon de foot. Le scénario de Luana Vergari tire les grosses ficelles bien éculées qui correspondent aux attentes du public cible. Ainsi une forte rivalité équestre s'installe entre une vraie pimbêche méchante et hargneuse et la gentille héroïne, qui doit en outre surmonter son traumatisme d'enfance. Et la concurrence sportive se poursuit même sur le terrain des sentiments, car les deux filles convoitent le coeur du même jeune homme. Cette recette fera évidemment mouche auprès des plus innocentes (ou plus jeunes) lectrices. Au dessin, Roberta Pierpaoli déroule un style graphique semi-réaliste ad hoc, abouti et dynamique. Sans être transcendantale, cette griffe a le mérite de proposer parfois un découpage original et des angles de vues recherchés. Un épisode pilote agréable, pour une série qu'on se plaira à suivre...