L'histoire :
Les parents de Maelys ont décidé de divorcer. Il y a un gros orage le soir où son père emporte ses derniers cartons de la maison. Maëlys n’a pas le courage de lui dire au revoir. Et vu que sa vie prend un nouveau virage, elle fait un truc un peu fou : elle se coupe ses longs cheveux bruns, à la garçonne. Pendant ce temps, au club équestre, c’est la panique : la foudre est tombée sur le box de Cheddar Soup. Le bâtiment est en flamme et la jument s’est sauvée. Le lendemain, Maëlys retrouve sa jument apaisée dans un pré, en train de faire des mamours à un autre cheval. Elle est surprise là par un charmant jeune homme, Ethan, récemment arrivé dans la région. Ce dernier explique à Maëlys que ce cheval s’appelle Kimono My House et qu’il appartient à sa sœur Yulia. Il l’invite à prendre un café chez lui et sa famille propose que Cheddar Soup reste un peu avec eux. Dans les jours qui suivent, Maëlys et ses amis sympathisent vraiment avec la famille d’Ethan. La copine Béa s’intéresse notamment aux études de vétérinaire équestre que suit Yulia. Quant à Maelys, elle trouve un « certain charme » à Ethan… Enfin, sir Oliver annonce à Maëlys et à sa vieille rivale Elise qu’elles doivent intensifier leur entrainement en vue de la Winter Cup, car le sélectionneur national y sera présent et une seule place est disponible. L’adversité entre les deux cavalières reprend donc de plus belle autour de cette échéance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 3 conclut la trilogie Galope comme le vent se déroulant dans le milieu des clubs équestres et des amours adolescentes. Au menu, pour la gentille héroïne Maëlys : le divorce perturbant de ses parents, son incessante rivalité avec Elise, les entrainements équestres hyper-sérieux (avec plein de détails techniques intéressants, comme en vrai), son amitié avec Béa, ses amours avec Ethan, ses amours avec Vadim… Tous ces moments ont été parfaitement calibrés pour passionner un lectorat féminin conquis d’avance (à partir de 8 ans, dirons-nous). Sur ce plan, cette courte série satisfait pleinement à ses ambitions. Sur le plan de l’art séquentiel en lui-même, en revanche, les auteures italiennes ne rythment pas leur récit avec ce qui se fait de mieux en matière de fluidité graphico-narrative. Par exemple, maintenant qu’elle a les cheveux courts, on peine parfois à distinguer Maëlys de son frère André… L’engueulade avec Béa semble artificielle (et pas que)… Les sentiments de l’héroïne tantôt pour l’un, tantôt pour l’autre garçon, obéissent à d’inexplicables lois cosmiques (ah ? c’est comme ça, les filles ?). Enfin, la notion de temps entre les différentes séquences reste très floue : au début du tome précédent, Maëlys avouait avoir 12 ans… et au sortir de cet album, elle semble en avoir 18. Néanmoins ces carences ne devraient pas effaroucher outre mesure les fi-filles qui n’aiment trop les BD et les ch’wal…