L'histoire :
La caverne du diable : Au XVIIIe siècle, l’armée française est envoyée en Savoie pour débusquer Mandrin, l’ennemi public numéro 1, de la grotte où il s’est réfugié avec sa bande. Mais une fois devant la « Caverne du diable », comme on l’appelle, une surprise les attend…
Les cercueils ne danseront plus : Le descendant de Charles-Henri Martel, l’entrepreneur qui construisit la première ligne de chemin de fer sur l’île de la Réunion, fait appel à un exorciste. En effet, depuis un siècle, le fantôme de la mystérieuse « Dame blanche » est apparu à 6 reprises aux usagers de la ligne, entre la pointe des Galets et Saint-Benoît…
U-65 : En 1918, des évènements surnaturels se produisent à bord d’un sous-marin allié, le U-65. Lors de sa construction, déjà, une poutrelle écrase un ouvrier. Puis des asphyxies se produisent dans la salle des machines et un lieutenant disparait lors d’une banale inspection du pont…
Le fantôme du Colisée : à Rome, en 89 après JC, les combats de Gladiateur au Colisée sont régis par le puissant Olympus. Mais le vil personnage a l’idée machiavélique de parier sur les défaites improbables de certains champions réputés invulnérables, après avoir truqué les combats. De quoi attiser la soif de vengeance du fantôme du meilleur d’entre eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur complet reconnu pour sa trilogie d’épouvante Sanctuaire, Christophe Bec est parti d’un constat : « la plupart des auteurs de BD ont tous un jour ou l’autre rêvé de raconter une histoire de fantôme ou de maison hanté ». Il lance logiquement aujourd’hui une nouvelle collection concept baptisée « Hanté », qui propose à la fois des récits complets en one-shot (tel Mortemer, publié de concert) et des recueils collectifs d’historiettes, comme les éditions Soleil les apprécient. C’est à cette seconde catégorie qu’appartient le présent et bien-nommé Hanté. Huit histoires courtes d’épouvante inaugurent ainsi ce premier album. Contrairement à ce que présage la couverture ou l’imagerie classique du genre, il n’y a ici aucun manoir hanté… Les récits s’orientent plus vers des lieux et des époques éloigné(e)s des standards. Certains d’entre eux fonctionnent à plein tube, procurant la chair de poule recherchée. Il en va ainsi des Cercueils ne danseront plus (un joli boulot d’ambiance à l’aérographe, par Betbeder et Droal), U65 (encore une histoire glaçante dans un sous-marin, par Bec et Duphot), Le fantôme du Colisée (une vengeance post-mortem dans la Rome des Césars, par Iovinelli et Gourhant) et surtout, Stara Luda (par Betbeder et Peynet), sans doute la plus « trippante » d’entre toutes. Pour d’autres historiettes, en revanche, mis à part l’installation de l’ambiance d’épouvante requise, on ne voit pas trop où les auteurs ont voulu nous emmener : soit il manque carrément la conclusion (La caverne du Diable), soit l’intrigue est très légère ( Le hollandais volant), soit elle est quelque peu hermétique (Xibalba – le royaume de la peur, Le cul-de-Jatte de Carmaux). Bref, comme souvent dans les œuvres collective, l’ensemble est très irrégulier et la notation ne reflète pas grand-chose du contenu réel…
